déterminée à multiplier ses campagnes de prévention pour « enrayer le cycle de contagion ».
« En période d'épidémie, le travail de sensibilisation est une priorité », explique Annick Genson, déléguée au sein du réseau Caritas en Haïti, dans des propos rapportés par le Secours catholique en France sur son site.
Alors qu'Haïti commémore le premier anniversaire du séisme, l'épidémie semble montrer des signes de ralentissement depuis le début de l'année, mais le pic de propagation de la maladie n'a pas encore été atteint, prévient l'Organisation mondiale de la santé.
Ainsi, depuis le mois de novembre, rappelle Mathilde Magnier du Secours catholique, les campagnes de prévention sont au cœur de l'action du réseau Caritas, dans la capitale Port-au-Prince, mais aussi dans les zones rurales de l'île. L'objectif : alerter et sensibiliser le plus grand nombre sur les risques liés à la maladie, ses symptômes et la manière de s'en protéger, avant que celle-ci ne se propage trop fortement dans la région.
Mais Caritas doit faire face à un problème important : « La plupart des populations rurales n'ont jamais entendu parler de la maladie. Elles sont donc très vulnérables », souligne la représente du réseau qui fait également état, dans ces régions reculées, de conditions de vie précaires.
L'eau par exemple, principal vecteur de la maladie, y est « très rarement » potable, souligne-t-elle.
Les humanitaires doivent adopter une approche adaptée au terrain, qui implique « proximité et encadrement » au plan matériel et psychologique, souligne Caritas. Ainsi est nécessaire une bonne connaissance des lieux et des communautés à protéger, sachant que la peur peut engendrer la méfiance des habitants entre eux et vis à vis de l'extérieur et, du coup, fragiliser tout rapport de solidarité.
« Le combat contre le choléra n'est pas gagné, la prévention doit impérativement continuer », conclut Mathilde Magnier.
Isabelle Cousturié
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