Mgr Saturné est intervenu à la 13ème congrégation générale du synode, mardi 16 octobre, au matin, centrant son discours sur la nécessité de « reconstruire et construire » l’homme en général, et l’homme haïtien en particulier, au-delà des malheurs physiques qui l’affligent.
Dans son pays, a-t-il dit, la parole du pape Jean-Paul II « Il faut que quelque chose change. Il faut que les choses changent ici », prononcée sur leur sol le 9 mars 1983, résonne encore dans les cœurs. C’était l’époque de la dictature.
Aujourd’hui, par le biais de ce synode et la proclamation d’une Année de la foi, résonne celle de Benoît XVI qui arrive à un moment où le pays est dévasté par des catastrophes naturelles et plus récemment par le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010.
« La ligne est la même », a relevé Mgr Saturné, et appelle une réflexion face « aux malheurs », face à la « dégradation » d’un contexte « en crise à tous les niveaux».
En Haïti, l’Eglise souhaite renforcer son action pastorale auprès des jeunes qui, devenus adultes, pourront « s’engager au nom de leur foi dans la société ».
Car, a dit l’évêque de Jacmel, « la reconstruction et la construction des bâtiments physiques ne suffit pas, il faut la reconstruction de l’homme haïtien ». Il faut « une construction et reconstruction ad intra et ad extra à partir des valeurs évangéliques, chrétiennes, humaines pour une conversion des cœurs et des structures à l’Évangile et à Jésus-Christ. ».
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