Il a publié, en 2011, un livre d’entretiens avec Michael Hesemann intitulé « Mon frère, le pape » (Bayard). On y découvre de l’intérieur le milieu authentiquement chrétien et viscéralement antinazi de la famille Ratzinger, et notamment la façon dont, à chaque nouvelle loi, le gendarme Joseph Ratzinger a protégé ses enfants en refusant qu’ils participent aux activités des Jeunesses hitlériennes.
Michael Hesemann écrit, dans sa préface, cette remarque d’autant plus instructive en cette Année de la foi : « Il se dessine l’image d’une famille qu’une foi profonde et vécue rendit assez forte pour résister à toutes les tempêtes de l’époque, même à celles du régime nazi impie ».
Le père de famille lisait deux journaux anti-nazis notamment « Der Gerade Weg », dont le rédacteur en chef, Fritz Gerlich (1883-1934) est mort déporté à Dachau.
Mais pas seulement : les deux frères sont entrés ensemble ont fait leur séminaire, au lendemain de la guerre, en 1946, à Munich et ils ont été ordonnés ensemble, le 29 juin 1951. Le P. Joseph Ratzinger fut bientôt appelé « l’enfant prodige de la théologie ».
Mgr Georg Ratzinger a poursuivi sa formation musicale devenant maître de chapelle à Traunstein, en 1957, puis directeur du chœur de voix blanches, à Ratisbonne, en 1964, les "Regensburger Domspatzen", et du choeur de voix masculines. Il exercera cette fonction jusqu’à sa retraite, en 1994. Cette activité fut scandée par des concerts dans le monde entier, ainsi que de nombreux enregistrement.
En 1967, le P. Georg Ratzinger a reçu le titre honorifique de « monseigneur » et celui de « protonotaire apostolique » en 1993. Il réside dans le cœur historique de Ratisbonne, et s’entretient régulièrement au téléphone avec Benoît XVI. Il vient à Rome à différentes occasion, parfois pour des concerts. Mais l’été, il passe quelque semaines auprès de son frère, dans la résidence d’été de Castelgandolfo.
Une anecdote ? Dans son livre, Mgr Ratzinger souligne le rapport spontané qu’a son frère depuis toujours avec les animaux : enfant, à Noël, il recevait pour cela des peluches. Mais le frère aîné du pape démonte aussi la légende sur les « chats du pape ». Certes, le jeudi, le cardinal Joseph Ratzinger célébrait la messe du matin au Campo Santo, le cimetière allemand au sein du Vatican, et un chat l’attendait au cimetière, chaque jeudi, et il venait chercher ses caresses. Quant à Chico, le chat du voisin de Ratisbonne, M. Hofbauer … c’est un « animal difficile, avec deux âmes dans la poitrine » … selon l’expression du Faust de Goethe !
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