De même, le leader des Kataëb Amine Gemayel a exprimé par télégramme ses condoléances pour le décès du pape Chenouda III, qu’il a connu personnellement. Il a insisté sur « son itinéraire de tolérance et de dialogue (…), fondé sur ses grandes valeurs intellectuelles et spirituelles ». C’est dans ce sens d’ailleurs que le député Saad Hariri a estimé que « l’Égypte et la nation arabe ont perdu une éminente figure du dialogue islamo-chrétien », avant d’inviter « les Égyptiens et les coptes à perpétuer le parcours du pape Chenouda III, en renforçant leur unité ».
Raï et le cheikh d’al-Azhar
Par ailleurs, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, en visite paroissiale en Égypte, a célébré une messe en la cathédrale Saint-Joseph du Caire, à l’occasion de la fête Saint-Joseph. Dans son homélie, il a rendu hommage au pape Chenouda III. « Nous prions pour celui qui a guidé sagement son Église vers une union avec l’Égypte », a-t-il déclaré.
S’agissant plus généralement de la tournée du patriarche maronite auprès des autorités religieuses d’Égypte, diverses informations ont circulé hier sur la possibilité d’une rencontre avec le cheikh d’al-Azhar. Alors que la chaîne télévisée LBC a affirmé que Mgr Raï pourrait s’entretenir avec le haut dignitaire sunnite en marge des funérailles du pape Chenouda III, la chaîne Future News a rapporté que « cheikh al-Azhar a refusé de recevoir le patriarche maronite » en raison de ses dernières prises de position concernant la crise syrienne. Mais selon les sources de Bkerké, « aucun rendez-vous n’était prévu à l’origine pour évoquer un quelconque refus de l’entretien », laissant entendre une « absence d’entente entre Bkerké et al-Azhar », liée au contexte syrien.