La Hongrie est l’un des pays européens où les interruptions volontaires de grossesses sont les plus pratiquées.
« Je comprends bien que tu n’es pas prête pour moi, mais je t’en prie : donne-moi en adoption. Fais-moi vivre ». C'est ce que l’on peut lire, sur les affiches collées aux murs avec la photo d’un enfant à naître, et qu’a déploré publiquement la vice-présidente de la commission européenneViviane Reding, cette dernière déclarant que « les Etats membres ne pouvaient utiliser des fonds européens pour des campagnes contre l’avortement » (cf. ZENIT 6 juillet 2011).
La prise de position de la vice-présidente a fait beaucoup de bruit dans la population et dans les institutions hongroises.
Interrogé par ZENIT, Ferenc Teglasy, fondateur et président d’ALFA (Association pour le soutien de l’enfant à naître, de l’enfant et de la famille) a expliqué que « 17% seulement des 88 millions de florins hongrois, soit 56.529 Euro, ont été fournis par l’Union Européenne. Viviane Reding a menacé de faire payer à la Hongrie une amende de 100 millions de florins ».
Le président de l’association pro-Vie hongroise a fait savoir que « le pourcentage des avortements en Hongrie est quasi le double de la moyenne de l’Europe occidentale. Soit 447 avortements toutes les 1000 naissances. A titre de comparaison, en Finlande on compte 172 avortements toutes les 1000 naissances et en République tchèque, 208 toutes les 1000 naissances » .
« L’idée de favoriser l’adoption au lieu de l’avortement a été prise très sérieusement par la population, a-t-il expliqué. Les journaux regorgent de lettres de personnes qui approuvent l’initiative du gouvernement ».
Selon Ferenc Teglasy, « les critiques de l’Union européenne ont offensé le peuple hongrois ».
Pour beaucoup de citoyens, les menaces de Bruxelles sont comparables aux impositions soviétiques qui voulaient limiter la liberté du peuple hongrois.
« Actuellement, a rapporté Ferenc Teglasy, il n’y a plus d’affiches dans les rues et dans les métros, mais les journaux reçoivent des centaines de lettres de parents adoptifs qui disent accueillir positivement la campagne pour l’adoption comme alternative à l’avortement, dans le plein respect de la liberté des femmes ».
Antonio Gaspari
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