{mosimage}Les évêques maronites ont appelé hier à « la libération » du centre-ville et des secteurs alentour, et jugé que le débat autour de la présidentielle, seul, ne donnera pas de résultats. L’important, pour eux, est que la présidentielle se déroule dans les délais
et conformément à la Constitution.Réunis hier à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, les évêques ont publié un communiqué dans lequel ils se sont attardés sur plusieurs aspects de la vie nationale, politique, sociale et écologique.
Au plan politique, ils ont considéré que « le débat autour de la personne du prochain président de la République et des qualités qu’il doit avoir pour accéder à la première magistrature n’aboutira pas seul à des résultats ». « Si nous avions des partis politiques qui suivent la situation dans le pays et qui choisissent parmi leurs responsables des candidats à ce poste, nous aurions évité la confusion à laquelle nous assistons aujourd’hui et que rien ne justifie », ont poursuivi les évêques, estimant que « le plus important reste l’organisation de la présidentielle dans les délais et conformément aux dispositions de la Constitution, afin que le pays ne soit pas exposé à un vide avec les risques de chaos dangereux qui s’ensuivra ». Les prélats ont ensuite estimé qu’ « il est temps de libérer le centre-ville et les quartiers alentour où se trouvaient des établissements de commerce, des restaurants et des hôtels qui étaient le témoin vivant de l’activité et de la vitalité qui caractérisaient Beyrouth et qui en avaient fait un pôle d’attraction ». Pour eux, « ramener la prospérité et la vie au cœur de la capitale, même si certains de ses occupants sont partis vers d’autres pays, est une action nationale appréciée ». Au plan économique, les évêques ont jugé que « la crise qui s’exacerbe et le manque d’opportunités de travail ont poussé les jeunes à l’émigration, ce qui a contribué à la paralysie à laquelle nous assistons dans tous les secteurs ». Ils ont qualifié cette paralysie de « mortelle », estimant qu’elle aggrave les charges qui accablent la population. Les évêques maronites se sont arrêtés sur les incendies qui ravagent le Liban du nord au sud, et sur leurs conséquences écologiques désastreuses, soulignant que « de nombreuses interrogations s’imposent ». « Qui pourrait y répondre, surtout que les dégâts sont importants ? Y aura-t-il quelqu’un pour les compenser ? » se sont-ils interrogés.
Ils ont évoqué la rentrée scolaire et les difficultés socio-économiques qu’elle met en relief. « Elle montre l’incapacité des parents à accomplir leur devoir à l’égard de leurs enfants, ce qui nécessite l’attention de l’État, de la société et des responsables des écoles pour qu’aucun enfant ne passe l’année sans être scolarisé, surtout que l’enseignement et la culture sont les principales richesses du Liban », ont ajouté les évêques qui ont élevé les prières « pour que les Libanais œuvrent ensemble afin de tirer leur pays du marasme et de la situation lamentable dans laquelle il se trouve et de mettre de côté leurs tiraillements ».
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