Le pape présidait en effet l’angélus, depuis le balcon qui donne sur la cour intérieure du palais de Castelgandolfo, résidence d'été des papes. La cour était comble de visiteurs venus du monde entier, particulièrement enthousiastes. Souriant, Benoît XVI a été interrompu à de nombreuses reprises par les acclamations et les chants de joie improvisés par différents groupes.
Introduisant la prière mariale, le pape a commenté l’évangile de ce jour (Jn 6,60-69), qui conclut le discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm.
Il s’est arrêté sur la réaction des disciples à ce discours, « une réaction que le Christ a provoquée lui-même consciemment », a-t-il fait observer.
En effet, a-t-il poursuivi, pour de nombreux disciples, les paroles de Jésus « Je suis le pain vivant descendu du ciel, qui mange ma chair et boit mon sang vivra éternellement » (cf. Jn 6,51.54), sont « inacceptables, incompréhensibles », car elles sont entendues « au sens seulement matériel », alors qu’elles annoncent le mystère de Pâques et du salut.
En revanche, les Apôtres restent près du Christ, ainsi que Pierre le confirme « au nom de tous » : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu.» (Jn 6,68-69).
Tandis que beaucoup de disciples « n’ont pas cru », les apôtres « ont cru », a expliqué Benoît XVI en citant saint Augustin : « Pourquoi [Pierre] a-t-il compris ? Parce qu’il a cru. Il ne dit pas: nous avons connu et cru, mais nous avons cru et puis connu ».
Ainsi, poursuit saint Augustin, il faut « croire » pour pouvoir « connaître » : celui qui veut « connaître avant de croire », ne réussit « ni à connaître ni à croire».
C’est pourquoi Benoît XVI invite à prier la Vierge Marie, afin qu’elle aide à « croire en Jésus, comme saint Pierre », et à être « toujours sincères avec Lui et avec tous ».
zenit