de la Rote romaine pour l'inauguration de l'année judiciaire.
Durant l'audience, le pape a exhorté les participants à développer une action pastorale efficace de préparation et d'admission au mariage qui, pour une grande partie de l'opinion publique, ne sont que « des procédures de nature exclusivement formelle ». Cela afin de prévenir les nullités de mariage, afin de « rompre le cercle vicieux » qui pousse à considérer un mariage comme nul, en se basant uniquement « sur la constatation de son échec ».
On dit souvent, a observé le pape, « qu'en admettant les couples au mariage, les pasteurs devraient procéder avec largesse, le droit naturel des personnes à se marier étant en jeu ». Mais en même temps, le pape a rappelé que « le droit à contracter un mariage présuppose que l'on puisse et que l'on entende le célébrer vraiment, c'est-à-dire dans la vérité de son essence, comme cela est enseigné par l'Eglise. Personne ne peut vanter le droit à une cérémonie nuptiale ».
A ce sujet, a-t-il continué, un sérieux discernement « pourra éviter que des impulsions émotives ou des raisons superficielles ne conduisent les deux jeunes à assumer une responsabilité qu'ils ne sauront pas honorer par la suite ».
Voilà pourquoi l'examen pré matrimonial n'est pas à considérer comme un simple « passage bureaucratique » mais plus comme « une occasion pastorale unique – à valoriser avec tout le sérieux et l'attention qu'elle requiert – dans laquelle, à travers un dialogue plein de respect et de cordialité, le pasteur cherche à aider la personne à se poser sérieusement face à la vérité sur elle-même et sur sa propre vocation humaine et chrétienne au mariage ».
« En ce sens – a-t-il conclu – le dialogue, toujours conduit séparément avec chacun des deux fiancés – sans diminuer la possibilité d'autres rendez-vous en couple – demande un climat de pleine sincérité, dans lequel on devrait se servir du fait que les contractants sont les premiers intéressés et les premiers à être obligés, en conscience, de célébrer un mariage valide ».
L'origine du Tribunal de la Rote romaine remonte à la Chancellerie apostolique. Ses compétences ont été fixées définitivement par Benoît XVI avec la Constitution Iustitiae et pacis en 1747. A partir de Grégoire XVI (1834), la Rote devient aussi tribunal d'appel pour l'Etat pontifical, alors que les causes relatives au tribunal ecclésiastique étaient décidées de préférence par les congrégations.
Les normes en vigueur ont été approuvées et promulguées par Jean-Paul II le 7 février 1994. La Rote Romaine fait donc fonction de Tribunal d'appel et juge : en seconde instance, les causes définies par les tribunaux ordinaires de premier degré et déférées au Saint-Siège en appel ; en troisième et dernière instance, les causes déjà traitées en appel par la Rote ou par un autre Tribunal ecclésiastique d'appel.
Par ailleurs, la Rote est aussi un tribunal d'appel pour le tribunal ecclésiastique de la Cité du Vatican.
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