Le Karnataka est l’Etat de l’Inde qui a connu « le plus grand nombre d’attaques antichrétiennes ces derniers mois », révèle le rapport d’une organisation chrétienne des droits de l’homme, relayé par « Eglises d’Asie », l’agence des missions étrangères de Paris.(EDA 472, http://eglasie.mepasie.org).
Le Karnataka est en effet l’Etat indien ayant connu le plus grand nombre de violences antichrétiennes ces vingt derniers mois, selon le « Global Council of Indian Christians » (GCIC), une organisation chrétienne de défense des droits de l’homme. EDA fait état de 87 attaques déclarées, commises pour la plupart « dans les lieux de rassemblement des fidèles », le Karnataka est suivi par le Madhya Pradesh, qui en comptabilise 30 pour la même période. Le président de GCIC a également soumis un rapport au Comité national des droits de l’homme de l’Inde (National Human Rights Council), faisant état en tout de 464 attaques antichrétiennes enregistrées en Inde également ces vingt derniers mois. Le GCIC a donc soumis un rapport à la Commission pour les droits de l’homme de l’Etat (SHRC), en demandant qu’une enquête indépendante soit ouverte. Selon cette organisation, l’augmentation des attaques antichrétiennes au Karnataka est liée à l’arrivée du Bharatiya Janata Party (BJP) dans la coalition gouvernementale. Ce parti aurait fomenté « un climat d’impunité régnant quant aux violences commises au nom de l’hindutva », une idéologie de l’extrême-droite hindoue. Le président de la commission pour les droits de l’homme a ensuite transmis une copie du dossier au secrétaire général du gouvernement du Karnataka, demandant une réponse dans les trois semaines suivant sa rencontre avec les hauts fonctionnaires chargés de la sécurité et du respect de l’ordre public. Selon l’organisation chrétienne des droits humains, « la police refuse, dans la plupart des cas, d’enregistrer les dépôts de plaintes ou de mener une enquête sérieuse ». Et, « lorsqu’une plainte est enregistrée, bien souvent la justice se retourne contre les victimes » : beaucoup d’agressions demeurent inconnues des autorités.
ZENIT.ORG 6/11/07