rapporte « gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
La Commission nationale de protection des droits de l'enfant a ordonné au gouvernement du Madhya Pradesh d'enquêter sur des allégations selon lesquelles près de 300 filles d'une même ville auraient été chirurgicalement transformées en garçons contre le paiement d'une somme de près de 2000 £ par leurs parents.
Les médecins mis en cause, affirment que seuls des enfants nés avec des caractéristiques sexuelles à la fois masculines et féminines ont été admis pour de telles opérations. Toutefois, selon des militants d'associations défendant les droits des enfants, les parents et les médecins n'ont pas identifié clairement l'état des enfants avant de procéder à ces opérations.
Le Dr V. P Goswami, président de l'Académie indienne de pédiatrie à Indore, se dit choqué par ces informations : « la génitoplastie peut se faire sur un bébé normal, quel que soit son sexe, mais plus tard, les organes génitaux ne grandiront pas avec l'influence hormonale et les personnes concernées seront infertiles et impuissantes. Ce sont des informations choquantes, nous allons enquêter et prendre des mesures ».
Le recours à la chirurgie montre que « es filles ne sont plus en sécurité même après leur naissance »,soulignent les associations. Pour Ranjana Kumari, du Centre for Social Research, la transformation chirurgicale de filles en garçons, sans leur consentement éclairé est le signe que l'Inde sombre dans une « folie sociale » alors que le pays connaît déjà un déséquilibre important entre les sexes du fait des avortements sélectifs (Cf. Synthèse de presse du 05/04/11).
« Les chiffres s'aggravent. En 2001, il y avait 886 filles pour 1000 garçons à Delhi. Aujourd'hui, il y en a seulement 866. Plus on est instruits et riches, plus on tue les filles », explique-t-elle, dénonçant l'actuel « foeticide féminin ». Pour endiguer le rejet des filles, le gouvernement indien devrait « souligner la richesse spirituelle qu'une fille apporte à une famille mais aussi soutenir celle-ci par des aides financières et l'emploi », ajoute-t-elle.
On compte actuellement, chez les enfants de moins de 6 ans, 7 millions de garçons de plus que de filles en Inde.
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