Le pape a en effet reçu ce matin en audience au Vatican l'ensemble les évêques indiens de l'Eglise catholique de rite syro-malankare, au terme de leur visite ad limina. Le pape les avait reçus en audiences séparées au cours de la semaine. Benoît XVI a également abordé la question du ministère épiscopal et de la formation permanente des religieux.
Penser le mariage comme un lien durable, stable, ouvert à la vie, est aujourd'hui « socialement et médiatiquement incorrect », a constaté le pape, parce que « la famille est devenue friable » comme les « valeurs » de tant de ses membres et les enfants sont davantage perçus « comme un droit » que « désirés comme un don ».
« Malheureusement, a dit le pape, l'Eglise ne peut plus compter sur le soutien de la société en général pour promouvoir la compréhension chrétienne du mariage comme union stable et indissoluble, ordonnée à la procréation et à la sanctification des époux ».
Ces changements sociaux ont été, dans le monde entier, « rapides » et « dramatiques » a fait observer Benoît XVI. D'où des « défis très sérieux », mais en même temps des « possibilités nouvelles » pour « proclamer la vérité libératrice du message évangélique ».
« Votre soutien, chers frères évêques, et celui de vos prêtres et des communautés pour une éducation sainte et intégrale des jeunes sur les chemins de la chasteté et de la responsabilité ne permettra pas seulement d'embrasser la vraie nature du mariage, mais sera aussi un bienfait pour la culture indienne dans son ensemble ».
En outre, Benoît XVI a fait observer que l'évêque a la « responsabilité » d'être un « ministre de l'unité », spécialement dans un pays comme l'Inde « où se reflète l'unité de l'Eglise dans la richesse de ses rites et de ses traditions ».
Pour ce qui est de la formation permanente des religieux des différentes éparchies locales, le pape a encouragé les évêques à la programmer « de façon efficace ».
« L'Eglise, a-t-il fait observer, insiste sur le fait que la préparation à la profession religieuse doit être caractérisé par un discernement long et attentif, afin de garantir, avant la profession des vœux perpétuels, que chaque candidat soit solidement enraciné dans le Christ, solide dans sa capacité de s'engager de façon authentique, et heureux de se donner à Jésus-Christ, et à son Eglise ».
Anita S. Bourdin
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