Un congrès de 4 jours s’est tenu du 6 au 9 novembre, à Pune, non loin de Bombay, en vue de « fortifier les relations » entre hindous et chrétiens et leur « collaboration pour la justice, la paix et l’harmonie ».
Pour Mgr Thomas Dabre, évêque de Pune, cette rencontre entre un envoyé du pape et de hauts responsables hindous, afin de promouvoir l’harmonie, constitue une « première » et donc un évènement « historique ».
Cette rencontre est aussi l’occasion de réfléchir à la contribution des religions dans la société indienne, et d’expliquer que la violence et le terrorisme ne sauraient être justifiés au nom de la religion.
Devant l’assemblée, composée d'une quarantaine de responsables catholiques et d'environ trente responsables hindouistes, le cardinal Tauran a rappelé que les religions étaient des vecteurs de paix et d’unité, mais il a déploré que certains groupes utilisent encore la violence au nom de la religion, créant ainsi la méfiance entre les communautés: "Il est urgent de tourner le dos à la haine", a t-il déclaré.
Ces paroles prennent un relief particulier dans un contexte de tensions interreligieuses dans certaines régions de l'Inde, comme le rapporte « Eglises d’Asie », l’agence des Missions étrangères de Paris.
Les attaques antichrétiennes ont en effet repris au Karnataka, un Etat du sud de l’Inde régulièrement en proie à des vagues de violences communautaristes.
Le 3 novembre dernier, à Kankanady, l’église catholique Sainte-Alphonsa, de rite syro-malabar, a été profanée dans la nuit par un groupe de jeunes hindouistes portant des brassards safran, dont l’un a pu être appréhendé par les jeunes de la résidence étudiante situé à proximité.