Benoît XVI est revenu sur le 6e chapitre de l’évangile de Jean, dans lequel Jésus déclare être « le pain de la vie » : il est, a-t-il expliqué, « le vrai pain descendu du ciel, capable de garder en vie non pour un temps ou pour un peu de chemin, mais pour toujours ».
Il faut, pour y croire, aller « au-delà des origines terrestres » de Jésus et voir en lui « le Fils unique de Dieu, venu pour « introduire l’homme dans la vie même de Dieu », a-t-il souligné.
En se manifestant comme « le pain du ciel », Jésus témoigne qu’il est « la Parole de Dieu en personne, la Parole incarnée, à travers laquelle l’homme peut faire de la volonté de Dieu sa nourriture » : en effet, a rappelé le pape, dans la pensée judaïque, le vrai pain du ciel, qui « nourrissait Israël », était « la Loi, la parole de Dieu ».
La Torah était le « don fondamental et durable » qui indiquait le « juste chemin de la vie ».
De même que le peuple juif devait suivre la Torah, de même le chrétien aujourd’hui doit se demander s’il ressent « réellement cette faim, la faim de la Parole de Dieu, la faim de connaître le vrai sens de la vie » car « seul celui qui est attiré par Dieu le Père, qui l’écoute et se laisse instruire par lui peut croire en Jésus, le rencontrer et se nourrir de lui, et trouver ainsi la vraie vie, le chemin de la vie, la justice, la vérité, l’amour », a poursuivi Benoît XVI.
Le pape a cité à ce propos saint Augustin, qui déclare que « ce pain de l’homme intérieur exige de l’appétit ».
Celui qui le mange, ajoute saint Augustin, « se nourrit invisiblement, parce qu’il renaît d’une manière invisible [à une vie plus profonde, plus vraie] ; c’est intérieurement un enfant, un homme nouveau ».
Ainsi, a conclu Benoît XVI, la pleine communion d’amour avec Jésus renouvelle l’homme « dans l’intime de [son] être ».
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