Interrogé par Fides à propos de l'épisode sanglant et de la situation de la communauté chrétienne dans l'attente de Noël, Mgr Giorgio Lingua, nonce apostolique en Irak, a déclaré : « On ne connaît pas encore les motifs de ce délit. Il faut faire attention à ne pas mettre en relation tout épisode de violence avec la haine religieuse. Des incidents ont lieu pour des motifs variés, dans un climat généralisé de violence. Aujourd'hui, je ne dirais pas qu'il existe en Iraq une persécution des chrétiens en tant que tels. Il existe également des signes d'espérance ».
« Certes, explique le nonce, les fidèles ont peur. La peur est le fruit d'années et de tristes passages de l'histoire récente au cours desquels la communauté a été touchée. Et l'on doit noter en outre la présence des groupes fondamentalistes islamiques. Mais les chrétiens vivent les dangers que tous supportent ».
Par exemple, déclare le nonce, « les incidents qui ont eu lieu au cours des semaines passées au Kurdistan, qui ont frappé des magasins de boissons alcoolisées tenus par des chrétiens, entendaient toucher ce type de marchandises au-delà des propriétaires des magasins ».
Le prochain Noël, conclut le nonce « sera célébré avec les mêmes précautions que les années passées : les célébrations auront lieu de jour, les églises seront protégées et sans grandes expressions extérieures. Nous le vivrons dans la préoccupation mais avec confiance et tranquillité ».
Selon l’agence missionnaire italienne AsiaNews, les victimes de l’attentat sont un père de famille, Adnan Elia Jakmakji, 34 ans, et sa femme, Raghad al Tawil, 25 ans: un groupe armé a tiré sur leur voiture. Leurs deux enfants sont blessés mais ils survivront.