Le site Internet Wikileaks.org a rendu publique la vidéo d'un raid d'un hélicoptère de l'armée américaine qui a provoqué il y a trois ans la mort de deux employés de l'agence Reuters
et de plusieurs autres personnes à Bagdad.
Les images, tournées à bord d'un hélicoptère Apache américain, sont accompagnées de la bande-son des conversations entre les pilotes de l'appareil et le contrôle au sol. Sur les images, on peut voir un groupe d'hommes marcher dans une rue de Bagdad, parmi lesquels seront identifiés par la suite les deux employés de Reuters Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh. Certains membres du groupe semblent être armés. Les pilotes de l'Apache, qui semblent prendre la caméra d'un des employés de Reuters pour un lance-grenades RPG, affirment avoir repéré « cinq ou six individus avec des AK-47 » et demandent la permission « d'ouvrir le feu », ce qu'ils obtiennent presque instantanément. Après la fusillade, l'un des pilotes relève qu'il y a désormais « un tas de cadavres » sur place. « Regarde-moi ces pourritures crevées », dit l'un. Un autre réplique : « Chouette. »
Peu après, une camionnette s'arrête pour ramasser les morts et les blessés. Les pilotes imaginent alors qu'il s'agit de combattants cherchant à récupérer des armes et à aider leurs camarades blessés à s'échapper. Ils demandent à nouveau l'autorisation, qu'ils attendent impatiemment, d'attaquer le véhicule. Le feu vert accordé, ils mitraillent la camionnette. Deux enfants dans la camionnette sont blessés. Ils seront évacués par les soldats américains arrivés sur les lieux par la suite. « C'est de leur faute s'ils amènent des enfants dans la bataille », commente alors l'un des pilotes.
Wikileaks.org a donné une conférence de presse à Washington en expliquant avoir obtenu grâce à des fuites au sein de l'armée ces images protégées par le secret défense, qu'il a pu examiner et vérifier après avoir déverrouillé le code de cryptage. Un responsable du Pentagone, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a confirmé l'authenticité des images et de la bande-son. Le commandant Shawn Turner, porte-parole du commandement central américain, a rappelé qu'une enquête menée peu après l'incident avait conclu que les militaires américains ignoraient la présence d'employés de presse sur les lieux, qu'ils les avaient pris à tort pour des insurgés armés et qu'ils avaient agi conformément à leurs règles d'engagement. « Nous regrettons la perte de vies innocentes, mais cet incident avait fait rapidement l'objet d'une enquête et il n'y a eu aucune tentative de dissimuler un quelconque aspect de cet engagement », a insisté l'officier.
Dans un communiqué, le rédacteur en chef de Reuters David Schlesinger a affirmé que la mort des deux employés de l'agence était « tragique et emblématique des dangers extrêmes liés à la couverture des zones de guerre ».
WikiLeaks, qui diffuse généralement des informations sensibles, se présente comme une organisation non lucrative financée notamment par des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes d'investigation et le public.
Peu après, une camionnette s'arrête pour ramasser les morts et les blessés. Les pilotes imaginent alors qu'il s'agit de combattants cherchant à récupérer des armes et à aider leurs camarades blessés à s'échapper. Ils demandent à nouveau l'autorisation, qu'ils attendent impatiemment, d'attaquer le véhicule. Le feu vert accordé, ils mitraillent la camionnette. Deux enfants dans la camionnette sont blessés. Ils seront évacués par les soldats américains arrivés sur les lieux par la suite. « C'est de leur faute s'ils amènent des enfants dans la bataille », commente alors l'un des pilotes.
Wikileaks.org a donné une conférence de presse à Washington en expliquant avoir obtenu grâce à des fuites au sein de l'armée ces images protégées par le secret défense, qu'il a pu examiner et vérifier après avoir déverrouillé le code de cryptage. Un responsable du Pentagone, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a confirmé l'authenticité des images et de la bande-son. Le commandant Shawn Turner, porte-parole du commandement central américain, a rappelé qu'une enquête menée peu après l'incident avait conclu que les militaires américains ignoraient la présence d'employés de presse sur les lieux, qu'ils les avaient pris à tort pour des insurgés armés et qu'ils avaient agi conformément à leurs règles d'engagement. « Nous regrettons la perte de vies innocentes, mais cet incident avait fait rapidement l'objet d'une enquête et il n'y a eu aucune tentative de dissimuler un quelconque aspect de cet engagement », a insisté l'officier.
Dans un communiqué, le rédacteur en chef de Reuters David Schlesinger a affirmé que la mort des deux employés de l'agence était « tragique et emblématique des dangers extrêmes liés à la couverture des zones de guerre ».
WikiLeaks, qui diffuse généralement des informations sensibles, se présente comme une organisation non lucrative financée notamment par des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes d'investigation et le public.