célébrée sur place depuis l'attaque. Au même moment, dans la capitale, deux autres chrétiens ont été tués par balles.
Il s'agit de Louay Daniel Yacoub, 49 ans, abattu devant chez lui par des inconnus, et d'un autre chrétien mais dont l'identité n'a pas encore été révélée, selon des sources locales rapportées par l'agence AsiaNews.
Dans la cathédrale, des centaines de bougies, formant une croix gigantesque, faisaient cercle autour des noms des victimes du massacre perpétré le dimanche précédent.
« Aujourd'hui nous prierons pour ceux qui nous ont agressés, qui ont agressé notre église et assassiné les pères Thaher et Wassim », a dit dans son homélie le père Moukhlas Habbache.
Après avoir revendiqué l'attaque de dimanche, le groupe « Etat islamique en Irak », ombrelle pour des organisations d'insurgés agissant sous la houlette d'al-Qaïda, a décrété dans la semaine que les chrétiens étaient désormais des « cibles légitimes ».
Mais « Jésus a dit ‘N'aie pas peur', a déclaré le père Moukhlas. L'Eglise est bâtie sur l'amour, sur la paix et le sang des martyrs. Pas sur l'épée ».
Traumatisés par le terrible attentat du 31 octobre, considéré comme l'un des plus violents contre la communauté chrétienne d'Irak, de nombreux fidèles ont affirmé vouloir fuir le pays, comme l'ont fait avant eux 300.000 des 450.000 chrétiens qui vivaient à Bagdad en 2003, avant l'invasion d'une coalition emmenée par les Etats-Unis.
Tous les leaders religieux, y compris des leaders musulmans, ont condamné l'attentat, appelant les chrétiens à ne pas quitter le territoire.
Les imams ont demandé aux musulmans de défendre les chrétiens qu'ils considèrent des « modèles de loyauté » et que soit respectée la « mosaïque » d'ethnies et de religions en Irak.
37 Irakiens blessés dans l'attaque de la cathédrale syro-cattolique, et 20 accompagnateurs ont été transférés à Paris, lundi, dans le cadre d'un rapatriement sanitaire organisé par la France qui prévoit le transfert d'un second groupe dans les prochaines semaines. Mais cette opération est « purement humanitaire », a précisé un diplomate de l'ambassade en Irak. « Il n'est pas question qu'on participe à un exode des chrétiens d'Irak.
Mgr Shlemon Warduni, vicaire patriarcal chaldéen de Bagdad, a remercié la France pour son geste mais a appelé tous les gouvernements qui veulent aider l'Irak, à l'aider « à retrouver la paix et la sécurité, qui se traduisent en travail et prospérité »
« Si les gouvernements veulent aider qu'ils le fassent, par exemple, en favorisant l'intégration des chrétiens irakiens qui vivent déjà à l'intérieur de leurs frontières », a t-il ajouté.
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