Invité spécial du synode pour le Moyen-Orient, il est intervenu hier, le 14 octobre, en présence de Benoît XVI.
Dans son intervention, il a regretté « qu'au cours des derniers 1 400 ans, parfois du fait de considérations politiques, ces relations aient connu des moments sombres ». « Mais il ne faudrait pas imputer ces actes illégitimes accomplis par certains individus ou groupes à l'islam ou au christianisme », a-t-il insisté.
« Selon les enseignements du Coran, dans la plupart des pays islamiques, notamment en Iran, comme la loi même l'a stipulé, les chrétiens vivent côte à côte et en paix avec leurs frères musulmans », a-t-il ajouté. « Ils jouissent de tous les droits juridiques comme les autres citoyens et exercent librement leurs pratiques religieuses ».
L'ayatollah iranien a voulu remercier Benoît XVI « pour ses remarques opportunes et capitales dans les discours à Jérusalem et à Istanbul relatives à l'importance d'assurer des relations saines, amicales et continues entre chrétiens et musulmans ». « Une telle approche et de telles manières sont essentielles pour tous les croyants et assurément importantes pour la paix dans le monde », a-t-il ajouté.
La constitution de la République islamique d'Iran reconnaît la minorité chrétienne dans le pays. Interviewé par Radio Vatican le 13 octobre dernier, Mgr Ramzi Garmou, archevêque chaldéen de Téhéran, a rappelé que les chrétiens se trouvent « dans ce pays depuis l'aube du christianisme ».
« Nos églises sont ouvertes pour les célébrations liturgiques, pour l'enseignement et différentes activités pastorales », a-t-il expliqué. Mais « on n'a pas le droit d'évangéliser d'une manière directe. Les conversions sont interdites », a-t-il ajouté en soulignant combien, selon lui, l'évangélisation passait « par le témoignage de la vie quotidienne ».
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