Ata Farahat est privé de sa liberté depuis plus d’une année sans explications. Les raisons du maintien en détention de ce journaliste, natif du plateau du Golan, n’ont pas été révélées. Sur ordre de la cour, la presse israélienne a reçu l’interdiction formelle de publier des informations sur le procès de ce journaliste, détenu depuis le 30 juillet 2007.
"Le black-out imposé par la justice israélienne est intolérable et indigne d’une démocratie. Quels que soient les faits qui lui sont reprochés, Ata Farahat a le droit à un procès équitable et transparent. Les autorités israéliennes font preuve d’un mutisme intolérable", a déclaré Reporters sans frontières.
La famille d’Ata Farahat a indiqué à l’organisation que le journaliste était actuellement détenu à la prison Al-Jalbou, à Beit Shéan (environ 120 km de Jérusalem). Les droits de visite sont strictement limités à sa famille proche ainsi qu’à son avocat.
Correspondant du quotidien syrien Al-Watan et de la télévision publique syrienne, Ata Farahat avait été arrêté, le 30 juillet 2007, à son domicile de Buqata (dans le nord du Golan) par l’unité des forces spéciales Yassam. Après avoir comparu devant un juge d’instruction à Tel-Aviv, le procès du journaliste s’est ouvert, le 2 mars 2008, à huis clos. A ce jour, plus de dix-sept audiences ont déjà eu lieu.
Depuis son arrestation, la justice a imposé aux avocats de la défense et aux médias israéliens l’interdiction de communiquer toute information relative au déroulement du procès. Aucun détail relatif à l’instruction – dont les charges retenues contre le journaliste – n’a encore été révélé.
RSF 29.09.2008