Le P. Allegra est en effet connu pour avoir traduit la première bible pour l’Eglise catholique de Chine (cf. Zenit du 4 septembre 2012), grâce à un travail de 26 ans, qu’il qualifiait « d’œuvre de sa vie ». Il fonda le “Studium Biblicum Franciscanum” à Pékin.
Pour le cardinal Angelo Amato, cité par Radio Vatican, le P. Allegra est un « prêtre hautement vertueux »: « La foi était sa force. Une foi qu’il décrit lui-même dans ses Mémoires comme «rocheuse, massive, ardente et enthousiaste» ».
Sa façon de traiter la Parole de Dieu souligne sa foi profonde, poursuit le cardinal : « Il a tout mis en œuvre pour que sa traduction soit la plus parfaite possible. Souvent pour trouver l’interprétation d’un mot, il étudiait durant des jours avec ses collaborateurs ».
Le P. Allegra répétait d’ailleurs souvent : «Celui qui travaille ainsi en profondeur n’obtiendra peut-être jamais la renommée de certains autres théologiens modernes, mais, à mon avis, il sera plus bénéfique à l’Eglise de Dieu».
Sa traduction est réputée pour être d’une fidélité rigoureuse aux textes grecs, tout en utilisant un chinois sobre mais élégant. La sinologue Monica Romano, présidente de l’association "TherAsia", explique que « dans les années trente du siècle dernier les catholiques chinois n’avaient pas de version intégrale de la Bible. Les traductions du Nouveau Testament se basaient sur des versions latines (comme la Vulgate) et non pas sur le grec ».
« Le P. Allegra a réussi le défi de rendre compréhensibles à la culture orientale les symboles et les images de la tradition judéo-chrétienne », estime-t-elle.
Aujourd’hui, l’association "TherAsia" poursuit l’œuvre du P. Allegra : elle a notamment publié récemment la première histoire du concile Vatican II en chinois simplifié, concile qui suscite un intérêt croissant en Chine.
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