Ainsi, le centre commercial Euroma 2 aura une véritable église tandis que d’autres centres plus petits auront leurs chapelles.
Mgr Andreatta a souligné l’importance de créer un espace d’évangélisation dans un lieu comme Euroma 2 autour duquel « chaque samedi et chaque dimanche gravitent 55.000 personnes ». « Qui donnera à tous ces gens l’opportunité ces jours-là d’aller à la messe avant ou après leurs tours de travail ? », a-t-il demandé en présentant le projet.
Un travail pastoral est en cours pour ouvrir la voie à la construction de ces églises et chapelles et concrètement, il a annoncé qu’il célèbrerait une messe dans un de ces centres juste avant Noël.
Si, autrefois, le dimanche était le jour consacré au Seigneur, aujourd’hui, la pratique religieuse, même ce jour-là, est remplacée par le sport, les courses, les loisirs, il faut donc que « l’Eglise se rende là où se trouve l’homme ».
Pour Mgr Andreatta, édifier des lieux de culte dans des centres commerciaux est une forme de « contestation » aimable e polie contre la civilisation des biens de consommation. « Comment contestons-nous ? En y mettant une présence respectueuse, silencieuse, discrète et concrète », a-t-il précisé.
Il estime que, « comme pour le dialogue interreligieux, il faut qu’il y ait un dialogue avec le monde des affaires, au risque même d’entrer en désaccord avec les employeurs et avec les dirigeants de ces centres commerciaux ».
Il a rappelé que « le message de Jésus est contre le consumérisme » mais que ce message « n’est pas un message violent mais, bien au contraire, un message de paix ». D’expliquer alors : « le fait de me trouver dans un centre commercial ne veut pas dire que je partage tout ce qu’on y fait ».
Introduire le Saint Sacrement dans les centres commerciaux, c’est aussi apporter une réponse à la solitude et au désespoir de l’homme d’aujourd’hui, a dit Mgr Andreatta. A une époque comme la nôtre où « les repères idéologiques, économiques et culturels se sont écroulés » et où « la possibilité de communiquer avec les antipodes du globe est d’une facilité impressionnante », il souligne que l’homme « n’a jamais été aussi seul qu’aujourd’hui » et qu’il faut donc « remplir cette solitude ».
Des exemples existent ailleurs en Europe, et souvent depuis des décennies, comme à Bruxelles, la très fréquentée « Chapelle de la vallée », au cœur du Woluwe-Shopping Center.
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