Il donne cette relation « particulière » comme exemple pour les représentants diplomatiques des Etats et des organisations internationales qui accomplissent leurs missions près le Saint-Siège.
M. Giorgio Napolitano, président de la République italienne, a été reçu au Vatican le 8 juin 2013 au Vatican. Il a rencontré le pape François, mais aussi le cardinal Secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, et Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les Etats.
C’est la première fois que le président italien rendait visite au Vatican depuis sa réélection, le 20 avril dernier. Issu du Parti communiste italien, il a accepté un second mandat, alors qu'après 5 tours de scrutin, le Parlement et les grands électeurs n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur un autre nom.
Discours du cardinal Secrétaire d’Etat
Monsieur le président,
Après l’heureuse rencontre entre Votre excellence et le Saint-Père François, j’ai maintenant l’honneur de vous présenter les membres du Corps diplomatique accrédités près le Saint-Siège. Ceux-ci, conscients de ce moment important, sont heureux de vous souhaiter la bienvenue et souhaitent vous faire part de leur estime pour la prestigieuses et onéreuse mission que vous avez accepté encore une fois d’exercer, il y a quelques semaines, au bénéfice de la chère Nation italienne.
Je me sens le devoir, avant tout, au nom de tout le corps diplomatique, de vous remercier, ainsi que les autorités italiennes, civiles et militaires qui, dans une grande diligence professionnelle, facilitent la tâche et les activités des Missions diplomatiques près le Siège Apostolique. Nous en avons fait l’expérience à l’occasion de la célébration marquant le début solennel du ministère du pape François, à laquelle participèrent plus de 140 missions extraordinaires et délégations internationales et religieuses. Toutes manifestèrent leur satisfaction quant à l’excellence de l’accueil qui leur avait été réservé. J’exprime aussi mes plus sincères remerciements pour l’assistance et toutes les attentions offertes par le ministère des affaires étrangères, représenté ici par son excellence le ministre Emma Bonino, et par l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège, outil opérationnel indispensable auquel tant la secrétairerie d’Etat que les Missions diplomatiques accréditées ici s’adressent, toujours sûres d’y trouver « écoute » et « secours ».
Monsieur le président,
Comme vous le savez, les excellents représentants diplomatiques des Etats et des organisations internationales, qui accomplissent leurs missions près le Saint-Siège, acquièrent, au cours de leur noble mandat, une expérience tout à fait particulière. D’un côté, en effet, ceux-ci entrent en contact avec un système juridique souverain qui trouve dans son identité morale et religieuse les raisons de son existence, de l’autre, ils constatent, de première main, avec quel profit réciproque la relation Eglise-Etat est vécue entre Rome la ville, siège du successeur de Pierre et centre de la catholicité, et Rome la capitale d’Italie.
Grâce à l’illustre et active présence des représentants diplomatiques près le Saint-Siège, tant le message du respect pour le droit à l’expression publique de sa propre foi que l’invitation à accueillir sans préjugés la contribution que le christianisme offre à la culture et à la société de notre temps, continuent aussi à se répandre dans le monde (Cf. Message de S.S. le Pape François au cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan, à l’occasion des célébrations pour le XVIIème centenaire de l’Edit de Milan, 11 mai 2013).
Monsieur le président,
Le Saint-Siège et cet excellent Corps diplomatique savent dans quelle situation difficile et complexe votre personne se trouve à exercer sa charge et à garder la foi dans cet engagement continu pour le peuple italien et l’Europe afin qu’il n’y ait jamais de séparation entre la sauvegarde des liens communs de nature financière et monétaire et un profond esprit de solidarité entre les générations et les différents peuples. Soyez sûr, monsieur le président, de pouvoir compter, dans cet engagement, sur la collaboration concrète, bien que distincte, du Saint-Siège afin que, dans le dialogue et la confrontation avec les divers acteurs de la scène internationale et européenne pour la résolution des problèmes économiques, émerge toujours comme fin et jamais comme moyen la personne humaine au service de laquelle souhaitent se mettre l’Eglise, les nations et les organisations internationales, si bien représentées ici.
Et enfin, encore une fois au nom du corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, au nom de mon personnel et de tous les supérieurs de la Secrétairerie d’Etat, je vous dis merci pour votre visite au Vatican et bienvenu, monsieur le Président !
Traduction de Zenit, Océane Le Gall