« Le problème migratoire touche chaque société et chaque communauté humaine. Il résume l’espérance et la souffrance des temps modernes », a souligné Mgr Bruno Schettino, évêque de Capoue, en Italie, au XXXIème congrès
L’émigration est espérance, a expliqué l’évêque, qui est aussi président de la Commission épiscopale italienne pour les migrations (CEMI). L’évêque de Capoue a expliqué que les peurs et les problèmes d’ordre public liés à l’immigration que l’on rencontre chez les personnes, sont en fait dus à la manière générale de « traiter l’humain ».
Mgr Schettino a précisé que l’Italie est, avec l’Espagne, le pays où la croissance migratoire est la plus élevée, avec près de 4 millions d’immigrés ces trois dernières années.
Pour la plupart, ces immigrés viennent du Maroc, de Tunisie, d’Egypte et des pays sub-sahariens.
En termes de démographie, les immigrés sont plus jeunes et la fécondité est d’environ 2,4 enfants par femme. Ces dernières années la naissance d’enfants étrangers a fait passer le taux de natalité sur le territoire italien d’un peu plus de 9.000 enfants en 1995 à 57.000 en 2006. Aujourd’hui les enfants étrangers (586.000) constituent un cinquième de la population étrangère.
Les familles étrangères sont assez stables, enregistrant à peine 2,5% de divorces, 0,4% de séparations et 2,9% de veuvages.
En revanche, les chiffres relatifs aux avortements et à la prostitution sont alarmants : 30% des interruptions de grossesses touchent les femmes immigrées et l’on calcule que près de 50.000 femmes étrangères se prostituent.
A propos des interruptions de grossesses, la présidente de la communauté péruvienne en Italie, Lina Beatrix Callupe Limay, a souligné qu’au Pérou l’avortement est interdit, mais libre en Italie, et que, loin d’être un progrès, cette pratique s’est répandue parmi les femmes péruviennes.
La présidente a expliqué que le moment le plus difficile pour les femmes immigrées est justement celui de l’accouchement et du retour chez elles. Ces femmes, a-t-elle précisé, sont souvent sans travail, vivent dans des logements précaires, n’ont ni parents ni famille pour les aider. La mauvaise connaissance de la langue et des lois, complique leurs relations avec le corps médical et avec les institutions.
Le professeur Bruno Mozzanega, chercheur au Département de gynécologie et obstétrique de l’université de Padoue, a expliqué de manière claire tous les mensonges qui sont dits sur la pilule du surlendemain « ElleOne », qui selon ses propres partisans est abortive.
Le prof. Mozzanega a cité un article qu’il a écrit avec Erik Cosmi et publié par l’Italian Journal of Gynecology and Obstetrics, où sont décrites les preuves scientifiques que l’ElleOne est bien une pilule abortive.
Antonio Gaspari
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