L'attentat terroriste qui a frappé Jérusalem mercredi 23 mars a été condamné par l'Eglise catholique, le nonce, le patriarche latin, le custode de terre sainte.
Pour le nonce apostolique, Mgr Franco, cette attaque terroriste « ne fera que compliquer la situation déjà tendue », car « la violence n'est jamais une solution », et c'est « une insulte à la poursuite du dialogue et de la paix », rapporte l'agence italienne SIR.
Mgr Franco a fait allusion aux affrontements de Gaza et à l'assassinat d'une famille franco-israélienne à Itamar, attribuée à des terroristes palestiniens (cf. Zenit du 17 mars).
« Il y a toujours quelqu'un qui a intérêt à empirer la situation par des attaques comme celle-ci qui cause davantage de douleur, de traumatismes, et de souffrances, et ne font rien pour résoudre les problèmes », a déploré le nonce.
Une trentaine de personnes ont été blessées, certaines gravement, mais aucun mort n'est à déplorer pour cette attaque à une gare d'autobus.
« Nous condamnons la violence et le terrorisme », a pour sa part déclaré le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, citant le message du synode des évêques pour le Moyen-Orient d'octobre 2010.
Joint au téléphone par la SIR, le patriarche a ajouté : « Nous sommes contre toute forme de violence contre les personnes, les groupes ou les mouvements. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour rendre à Jérusalem sa vocation de Cité sainte de prière, de paix et de pèlerinage. C'est notre engagement et notre espérance ».
« Je crois, a-t-il ajouté, qu'une paix juste et durable est le seul instrument pour le salut de chacun et pour le bien de la région et de ses populations ».
Pour le custode de Terre Sainte, le P. Pierbattista Pizzaballa, cette attaque terroriste a « rouvert des peurs et des blessures anciennes », mais heureusement, ajoute-t-il, « cela ne se reproduira pas et cet événement ne fait pas partie d'une stratégie plus large », mais c'est aussi « trop tôt pour tirer des conclusions et pour faire des commentaires approfondis ».
Il précise, toujours selon la même source: « Nous ne devons pas retomber dans la peur comme par le passé, nous devons continuer, sans se rendre à ces extrémismes, qui n'ont pas de perspectives ».
Ce pourrait, a-t-il suggéré être « l'enfant » de faits récents, comme le bombardement de Gaza, la reprise des implantations sur la rive Ouest, en réponse au massacre d'Itamar ».
« Cependant, a-t-il précisé, ces faits ne peuvent pas justifier de tels actes. C'est clair qu'il y a une détérioration des relations politiques et donc, au bout de la chaîne, à tous les niveaux de l'administration et de la société. Il pourrait ainsi y avoir quelque lien direct avec l'attaque terroriste. Ce que l'on voit sur le terrain provoque une colère et une frustration qui d'une manière ou d'une autre peut exploser. Ces dernières semaines, on n'a pas vu d'effort pour reprendre le dialogue et cela se paie ».
Anita S. Bourdin
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