Deux ans après le symposium international sur « Dieu aujourd’hui », ce deuxième rendez-vous culturel de la CEI n’invite plus seulement le monde catholique mais des experts du monde intellectuel, de la culture et de l’art, de différentes religions et divers pays, à venir réfléchir et discuter de la vie du Christ et de « l’efficacité » de son histoire jusqu’à aujourd’hui.
Cette rencontre « se veut une réponse ‘non improvisée’ à cette réticence envers le personnage de Jésus, qui est très diffuse à notre époque », a expliqué le cardinal Camillo Ruini, président du comité, lors d’une conférence de presse, vendredi dernier, 3 février, au Capitole.
Il ne s’agira pas de « revendiquer l’actualité du Christ », a-t-il ajouté, mais d’essayer de « reconduire notre vie à Son histoire unique ».
Deux aspects particuliers seront ainsi soulevés : « la vérité historique de la vie de Jésus » et « l’actualité de son histoire », « l’efficacité » d’une histoire, comme disent les chercheurs, « partie de Lui pour arriver jusqu’à nous sous forme de croix ».
Selon le cardinal Ruini, ce congrès, représente « un réveil » pour une société qui « apparaît de plus en plus opprimée », et se propose de manière « audacieuse » mais également « respectueuse de ceux qui ne croient pas en Jésus »
Car, « si nous voulons vraiment évangéliser le monde d’aujourd’hui, nous ne devons pas enfermer la foi à l’intérieur de la conscience ni la reléguer dans les Eglises, mais la rapporter, dans les discours et par la parole, dans les circonstances communes de la vie », a-t-il commenté.
C’est pourquoi dans ce congrès, c’est toute la société qui est impliquée, et pas seulement du monde catholique.
Parmi les invités aux débats, les organisateurs soulignent à ce propos la présence, entre autres, des rabbins David Rosen et Elia Enrico Richetti, et celle du théologien anglican Nicholas Thomas Wright, qui interviendra « avec force et délicatesse » sur la vérité de la résurrection.
« Jésus notre contemporain est un événement exceptionnel », a déclaré le maire de la ville de Rome, Gianni Alemanno, à la fin de la conférence de presse.
« Du point de vue de l’homme ordinaire il y a scission entre le personnage historique de Jésus et la tendance à voir sa divinité comme un fait abstrait, et ce congrès relève le défi de rompre ce mur, a-t-il commenté.
Selon lui, il « montre que la vie quotidienne ne devient positive que lorsqu’elle elle se retrouve en des grands points de référence comme les professions de foi ».
Pour le premier citoyen de Rome, « revoir ‘l’accroche’ charnelle entre la personne de Jésus et la divinité est une nécessité urgente pour notre époque, et la voie où il est possible de donner vie à à un humanisme moderne ».
Le congrès « Jésus notre contemporain » est ouvert à tous. Pour s’inscrire ou pour plus d’informations se connecter au site: www.progettoculturale.it
Salvatore Cernuzio
Traduction d'Isabelle Cousturié
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