Mgr Joseph Mitsuaki Takami, archevêque de Nagazaki, a fait part de sa « douleur profonde » concernant les nombreuses victimes du tremblement de terre et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars dernier.
Dans une interview accordée à L'Osservatore Romano, il évoque aussi les hommes qui oeuvrent pour éviter le pire à la centrale atomique de Fukushima.
« L'évolution des événements à la centrale atomique de Fukushima, le sacrifice de ceux qui sont à l'œuvre pour éteindre les générateurs et les radiations qui risquent de polluer l'environnement pour toujours : ce sont des circonstances qui nous préoccupent beaucoup, mais ces sentiments ne prévalent pas sur la douleur profonde pour les milliers de victimes du tremblement de terre et du tsunami », a-t-il expliqué.
L'archevêque n'a pas souhaité comparer le choc causé par la fuite de radiations dans la centrale atomique de Fukushima à celui subi par les habitants après l'explosion atomique à Hiroshima et Nagasaki. « Les bombardements tragiques d'Hiroshima et de Nagasaki étaient liés à la guerre. La situation actuelle est au contraire la conséquence d'un grave désastre naturel qui, toutefois, aurait pu avoir des conséquences moins importantes si la prévention avait été meilleure », a-t-il observé.
Mgr Mitsuaki Takami a enfin évoqué l'aide du diocèse aux milliers de victimes. « Nous participons à toutes les initiatives lancées par la Caritas du Japon. Nous envoyons en plus des volontaires de notre diocèse experts en aide humanitaire. Nous voulons ainsi donner un apport direct à tous ceux qui se trouvent dans des conditions de besoin urgent », a-t-il affirmé. « L'aide provenant de descendants directs de victimes de la bombe atomique peut avoir une valeur forte de témoignage ».