Le premier, l’anglais Harold Abrahams, a « dépassé les préjugés » antisémites et a montré une « force physique et mentale extraordinaire » pour gagner les 100 mètres aux JO de Paris en 1924, rappelle l’ambassadeur.
Le second est le missionnaire écossais Eric Liddell, qui a « refusé de courir le dimanche pour ne pas compromettre ses convictions religieuses » et il a dû pour cela se retirer des 100 mètres, avant de triompher dans les 400 mètres, établissant un record mondial, dans les mêmes JO parisiens.
L’auteur se dit lié « aux deux » : il a en effet étudié dans la même université qu'Harold Abrahams à « Gonville and Caius » à Cambridge. Une scène de course du film y est d’ailleurs tournée. Et le grand oncle de M. Baker a déjà couru avec Eric Liddell, en Chine.
« Eric Liddell était très aimé », affirme l’auteur. Il a vécu en Chine de nombreuses années en tant que missionnaire, « refusant même d’abandonner son activité après l’invasion de l’armée japonaise ».
M. Liddell a été interné à Tianjin en 1943 et, épuisé par son ministère auprès de ses compagnons de prison et leurs familles, il s’est éteint le 21 février 1945, à 43 ans, dans le camp d’internement de Weishien.
« En 2008, avant les JO de Pékin, les autorités chinoises ont révélé qu’Eric Liddell aurait pu quitter le camp suite à un accord entre les japonais et le gouvernement britannique », mais il a préféré « laisser sa place à une femme enceinte », ajoute M. Baker.
Lors des jeux olympiques de 1980 à Moscou, le vainqueur britannique des 100 mètres, l’écossais Alan Wells, a dédié sa victoire à Eric Liddell, rappelle également l’ambassadeur.
Eric Liddell est honoré dans le calendrier liturgique de l’Eglise épiscopale des Etats-Unis, par une fête le 22 février.
zenit