Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical des communications sociales, est intervenu lors du séminaire “Les medias arabes chrétiens au service de la justice, de la paix et des droits humains”, qui a lieu en Jordanie, les 10 et 11 juin 2013, sous l’égide du dicastère.
Pour l’archevêque, les médias chrétiens doivent avoir « une compréhension claire » du message à transmettre sur « les organisations et les valeurs » qu’ils représentent mais aussi de la façon dont ces organisations et valeurs sont vues par d'autres et dans les médias.
Les mauvaises perceptions de la religion
Leur communication en effet sera « inefficace » si elle ne traite pas des malentendus, a-t-il souligné, donnant l’exemple d’une « perception commune mais déplacée de la religion », souvent associée à « un conflit ».
Même si les commentateurs les plus équilibrés soulignent que ces prétendus « conflits religieux » sont en fait « des conflits qui peuvent aussi avoir des dimensions ethniques, politiques et sociales », ils vont pointer du doigt les chefs religieux « qui n'ont pas été assez actifs » à « œuvrer pour la paix et la réconciliation ».
Citant Benoît XVI, l’archevêque a estimé que « malgré les différences qui marquent les différents itinéraires religieux, la reconnaissance de l'existence de Dieu doit disposer les croyants à considérer les autres êtres humains comme des frères et sœurs ».
Apprendre à communiquer
Mais pour « vivre en paix les uns avec les autres », il faut « apprendre à communiquer honnêtement et dans le respect de l'autre », avec pour préalable la reconnaissance « des valeurs communes à toutes les cultures, enracinées dans la nature humaine ».
Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, les nouvelles technologies ont un grand potentiel pour « développer ce dialogue fraternel entre personnes de différents pays, cultures et religions ». A condition cependant que les modes d’expression soient « honnêtes », à l’« écoute » et « respectueux », toujours ancrés dans « la responsabilité personnelle ».
« Même si les réseaux sociaux semblent souvent accorder plus d'attention à ceux qui sont le plus provocateurs », il s’agit de faire place « au débat raisonné, à l'argumentation logique », a-t-il insisté.
Défendre la dignité humaine
Mgr Celli a dessiné un cadre pour ce « forum public mondial » des nouvelles technologies, qui doit toujours « chercher à favoriser la liberté de conscience et d'expression de tous », à « dire la vérité sur la dignité humaine » et à « la défendre contre tous ceux qui pourraient la nier ou l’attaquer ».
Il s’est dit convaincu que « le dialogue et la communication sont des outils qui peuvent libérer du cercle vicieux de la violence et de la vengeance » : ils peuvent au final « favoriser une meilleure idée du droit à la liberté de religion comme quelque chose qui favorise le bien des individus et de la société ».
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