Mgr Jean-Marie Mupendawatu, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, a participé ce matin, 29 janvier 2013, à la présentation du message de Benoît XVI pour la XXIème Journée mondiale du Malade, qui sera célébrée le 11 février 2013, sur le thème, « Va, et toi aussi, fais de même » (Lc 10, 37).
Les trois moments de la Journée
Mgr Mupendawatu a rappelé que cette Journée avait été instituée le 13 mai 1992, par Jean-Paul II, dans le but de « sensibiliser le peuple de Dieu, les Institutions catholiques de santé et la société civile, à la nécessité d’assurer la meilleure assistance possible à l’infirme ».
Depuis la première journée, au sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes le 11 février 1993, vingt journées mondiales ont été célébrées, a-t-il précisé. Cette année, elle aura lieu au Sanctuaire marial d’Altötting, en Bavière.
En illustration de l’universalité de l’Eglise, la Journée a déjà eu lieu sur les cinq continents : 2 fois à Lourdes, 2 fois au Vatican, 3 fois en Asie, 2 fois en Océanie, 2 fois en Europe, 2 fois en Afrique.
Le dicastère pour la pastorale de la santé, en lien avec les Eglises locales qui accueillent, prépare habituellement cette Journée autour de trois moments fondamentaux : d’abord, le moment « liturgique » de « prière, célébration de l’Eucharistie et du sacrement des malades ».
Ensuite, le moment « pastoral », avec des visites « aux malades et aux familles », des « rencontres avec les aumôniers et les soignants », mais aussi avec « les autorités politiques et civiles compétentes dans ce domaine » sollicitées, selon leurs compétences, pour cette journée.
Enfin, a ajouté Mgr Mupendawatu, le moment « d’étude » avec deux piliers : un congrès dédié aux réflexions à caractère théologique et bioéthique; des interventions de la part des évêques et représentants responsables de la Pastorale de la santé du continent d’accueil.
Le rôle des pouvoirs publics
Le secrétaire du dicastère s’est arrêté sur le rôle des pouvoirs publics, citant le premier message du bienheureux Jean-Paul II (11 février 1993) : "La célébration de la journée mondiale du malade – dans la préparation, le déroulement et les objectifs – ne se réduit pas à une simple manifestation extérieure axée sur des initiatives louables, mais veut parvenir aux consciences pour les sensibiliser sur le fait que le service humain et chrétien envers celui qui souffre entraîne une meilleure compréhension entre les hommes et, par conséquent, participe à l'édification de la vraie paix. Ceci suppose, comme condition préliminaire, que les pouvoirs publics, les organisations nationales et internationales, réservent une attention particulière aux souffrants et aux malades."
Mgr Mupendawatu a constaté que malgré les différences de scénario suivant les régions du monde, le « manque d’attention pour la centralité du malade » est généralisée. Benoît XVI mettait en garde en novembre dernier : « dans ce contexte de crise, les hôpitaux et structures d’assistance doivent repenser leur rôle pour éviter que la santé, au lieu d’être un bien universel à assurer et à défendre, ne devienne une simple «marchandise» soumise aux lois du marché, donc un bien réservé à peu. On ne peut oublier l’attention particulière due à la dignité de la personne souffrante ».
Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, le P. Augusto Chendi, M.I., sous-secrétaire, Mgr Ludwig Limbrunner, recteur du sanctuaire de sainte Marie des Grâces d’Altötting, et M. Jansusz Surżykiewicz, professeur à l’Université catholique d’Eichstätt, sont également intervenus lors de cette présentation.
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