Le pape a publié hier son message pour la XXIème Journée mondiale du Malade, sur le thème « Va, et toi aussi, fais de même » (Lc 10, 37) (Cf. Zenit du 8 janvier 2013 pour le texte intégral).
La journée sera célébrée de façon solennelle au Sanctuaire marial d’Altötting, en Bavière, où Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la santé, représentera le pape (cf. Zenit du 7 décembre 2012).
Vivre sa condition dans la foi
« Vivre la condition qui est la sienne dans une perspective de foi » : c’est ce que Benoît XVI souhaite aux personnes malades, leur rappelant que « ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini ».
Jésus en effet « s’est approché de la douleur de l’homme », et y a « porté espérance et lumière » : « il se penche, plein de miséricorde, sur l’abîme de la souffrance humaine, pour verser l’huile de la consolation et le vin de l’espérance », ajoute le pape.
Il invite également les agents de la pastorale et de la santé et plus largement tous ceux qui côtoient des personnes malades, à « puiser dans l’amour infini de Dieu, à travers une relation intense avec lui dans la prière, la force de vivre quotidiennement une attention concrète, envers celui qui est blessé dans son corps et dans son esprit, celui qui demande de l’aide, même s’il est inconnu et privé de ressources ».
Voir le Christ dans la personne malade
Benoît XVI se dit « particulièrement proche » de chacun des malades qui, « dans les lieux d’assistance et de soins ou aussi à la maison, vivent un moment difficile d’épreuve à cause de l’infirmité et de la souffrance ».
Il leur redit les paroles rassurantes des Pères du Concile œcuménique Vatican II : « Vous n’êtes ni abandonnés ni inutiles : vous êtes les appelés du Christ, sa transparente image » (Message aux pauvres, aux malades, à tous ceux qui souffrent).
En ce sens, citant Jean-Paul II, le pape rappelle également que cette journée est pour les malades, pour les personnels de santé, pour les fidèles chrétiens et pour toutes les personnes de bonne volonté « un temps fort de prière, de partage, d’offrande de la souffrance pour le bien de l’Église » mais aussi « un appel à reconnaître dans les traits du frère malade la Sainte Face du Christ qui, par sa souffrance, sa mort et sa résurrection a opéré le salut de l’humanité ».
Valoriser la souffrance
Invitant à « valoriser la souffrance sur le plan humain et spirituel, afin qu’elles soient un exemple et un stimulant », il donne pour modèle sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, le vénérable Luigi Novarese, Raoul Follereau, la bienheureuse Thérèse de Calcutta, sainte Anna Schäffer de Mindelstetten et la bienheureuse Vierge Marie, « qui suit son Fils souffrant jusqu’au sacrifice suprême sur le Golgotha ».
Marie, souligne-t-il « ne perd jamais l’espérance dans la victoire de Dieu sur le mal, sur la souffrance et sur la mort » : « sa ferme confiance en la puissance divine est illuminée par la Résurrection du Christ, qui donne espérance à celui qui se trouve dans la souffrance et renouvelle la certitude de la proximité et de la consolation du Seigneur ».
Le modèle du Bon samaritain
Benoît XVI appelle par ailleurs « tous ceux qui sont engagés dans l’apostolat de la miséricorde à devenir des bons samaritains pour leurs frères et sœurs éprouvés par la maladie et par la souffrance » : il s’agit d’être « chacun un bon samaritain pour l’autre, pour celui qui se tient à côté de nous », insiste-t-il.
Pour le pape, la figure emblématique du Bon Samaritain (cf. Lc 10,25-37) exprime « l’amour profond de Dieu envers chaque être humain, spécialement lorsqu’il se trouve dans la maladie et la souffrance ».
Mais elle montre aussi « quelle est l’attitude que doit avoir chacun de ses disciples envers les autres, particulièrement s’ils ont besoin de soins », avec les paroles qui concluent la parabole du Bon Samaritain, « Va, et toi aussi fais de même » (Lc 10, 37).
C'est pourquoi Benoît XVI exprime sa « vive reconnaissance » et son « encouragement » aux « institutions sanitaires catholiques et à la société civile, aux diocèses, aux communautés chrétiennes, aux familles religieuses engagées dans la pastorale de la santé, aux associations des personnels de santé et du volontariat », soulignant que leur action est « un moment capital de la mission » de l’Eglise.
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