Le message sera rendu public jeudi prochain, 16 décembre, et il sera présenté par le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil pontifical « Justice et Paix » depuis octobre 2009, par Mgr Mario Toso, S.D.B., secrétaire de ce dicastère et deux officiaux, Mgr Anthony Frontiero et Mgr Tommaso Di Ruzza.
Le texte intégral sera disponible le 16 décembre en fin de matinée en 6 langues : français, allemand, italien, espagnol, portugais et en anglais.
Le thème est d'une grande actualité non seulement en raison des persécutions des chrétiens dans les régions du monde où ils sont une minorité, notamment le Moyen Orient ou dans différents pays d'Asie, mais aussi dans l'Europe actuelle, comme vient de le montrer le rapport à propos duquel Radio Vatican a titré la semaine dernière : « Les chrétiens menacés en Europe dans l'exercice de leurs droits ».
RV signale qu'il peut arriver dans un village français « qu'une crèche de Noël soit interdite au nom de la laïcité » ; qu'un juge a été suspendu en Espagne pour avoir exprimé ses convictions chrétiennes ; qu'à Oxford, un conférencier « a été malmené après s'être converti au christianisme ».
Et de commenter : « Il n'est pas nécessaire d'aller en Chine ou au Pakistan pour constater que les chrétiens ont de plus en plus de mal à s'exprimer dans l'espace public. Même si personne n'en parle, les profanations et les actes de vandalisme contre les symboles chrétiens sont de plus en plus fréquents en Europe, la construction d'une église peut susciter des protestations. Le concept de christianophobie avait déjà été admis il y a un peu plus d'un an par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ».
Vendredi dernier, 10 décembre, continue RV, « L'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe » a publié un rapport de 40 pages regroupant les atteintes recensées ces 5 dernières années sur le Vieux Continent.
Pour cet Observatoire « c'est la liberté religieuse en tant que telle qui est menacée, en particulier dans sa dimension publique et institutionnelle » : « A côté de l'intolérance sociale, de la dérision, le rapport attire l'attention sur diverses discriminations légales qui engendrent des problèmes nouveaux et pénalisent les chrétiens dans l'exercice de leurs droits. Les experts relèvent ainsi une tendance à exclure des emplois publics les personnes qui expriment et défendent les valeurs chrétiennes ».
Sur la sellette figurent en bonne place, précise RV, « les médias, pointés du doigt car ils propagent des préjugés antichrétiens, de manière explicite ou sournoise ».
Radio Vatican signale que « des non-croyants commencent à s'interroger et à s'inquiéter » et que cet Observatoire « espère favoriser une prise de conscience, car le problème est sérieux ».
Benoît XVI a plusieurs fois fait observer que ce manque de liberté de conscience et de religion constitue une menace pour la paix. Il a fait observer que la sécularisation accélérée des sociétés occidentales qui vise à exclure Dieu risque de « détruire la liberté religieuse en se proposant comme une vraie « dictature » ».
C'est le sixième message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix. Les 5 thèmes précédents étaient : « Dans la vérité, la paix » (2006) ; « La personne humaine, cœur de la paix » (2007) ; « Famille humaine, communauté de paix » (2008) ; « Combattre la pauvreté, construire la paix » (2009) ; « Si tu veux construire la paix, protège la création » (2010).
Anita S. Bourdin
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