L’association Journalistes contre la violence a condamné hier les agressions perpétrées par la sécurité du Hezbollah, sur la route de l’aéroport, et par des « habitants » de Lassa (caza de Jbeil) contre deux équipes de la MTV,
en moins de vingt-quatre heures. « La sécurité du Hezbollah dans la banlieue sud a interpellé une équipe de la chaîne pour l’empêcher de remplir sa mission journalistique, mission qui ne se déroulait même pas au sein du périmètre de sécurité du parti – sauf si ce dernier considère désormais que le Liban tout entier s’est transformé en périmètre de sécurité sous sa domination, surtout depuis qu’il a établi sa mainmise sur le gouvernement libanais, souligne le communiqué de Journalistes contre la violence. Le Hezbollah ne s’est pas contenté d’empêcher l’équipe de poursuivre sa mission. Il a même été jusqu’à contraindre notre consœur Joëlle Kozaily à se rendre à l’un de ses postes de sécurité » pour l’interroger, indique Journalistes contre la violence (JCV) dans son communiqué.
« Concernant l’agression contre notre consœur Joyce Akiki et l’équipe de la MTV qui tentait de filmer certains terrains à Lassa, dans le caza de Jbeil, il semble que le Hezbollah – sous le couvert des « habitants », titre qu’il utilise tantôt pour faire face à la Finul afin de l’empêcher de mettre en application la résolution 1701, tantôt pour faire face aux services de l’État qui tentent de mettre fin aux contraventions, et tantôt pour mettre la main sur les biens-fonds enregistrés et qui relèvent de l’Église maronite – ait décidé d’imposer sa tutelle à l’ensemble de la vie politique libanaise », note le communiqué de JCV. L’association considère que « les agressions du parti visent à soumettre les Libanais et à les pousser à se résigner au fait accompli de ses armes illégales, à la spoliation du Liban par la Syrie et l’Iran, et au maintien de l’État disloqué et en suspens ». Elle a enfin mis en garde contre « les tentatives permanentes du parti armé (le Hezbollah) de faire taire les médias, de torpiller les libertés publiques et de réprimer la liberté d’expression ».
L'orient le jour