« Même quand tout semblera plongé dans l’obscurité, cette lumière brillera », a-t-il ajouté.
L’écrivain espagnol était l’un des intervenants au séminaire intitulé : Ostensus magis quam datus, organisée, jeudi matin, 8 novembre, dans la Vieille salle du Synode au Vatican, par le quotidien du Saint-Siège L’Osservatore Romano et le bulletin des Franciscains « Messaggero di sant’Antonio », à l’occasion des 100 ans de la naissance d’Albino Luciani.
Il a commencé par évoquer la mort subite et précoce du pape Jean-Paul Ier, le 28 septembre 1978, après seulement 33 jours de pontificat, qui avait ému le monde entier, laissant derrière lui tant de témoignages de sympathie et simplicité du temps de où il était évêque de Vittorio Veneto, puis Patriarche de Venise avant de placer son pontificat sous la devise de l’ Humilitas.
Jean-Paul Ier, a-t-il rappelé, a refusé le couronnement et avait fait remplacer la cérémonie d’intronisation de son début de pontificat par une simple investiture, réussissant, en quelques jours de règne, à créer autour de lui un climat d’optimisme et de renouveau.
Sa mort subite a ému toute la chrétienté, mais cela n’a pas empêche une partie du monde du monde de la presse, morbide, et pleine de préjugés sur l’Eglise, hostile au Saint-Siège et à l’institution pontificale, de déclencher « une gigantesque vague de spéculations journalistiques, bondées de théories rocambolesques et conspiratrices, racontant des histoires délirantes ». Et ainsi, pendant des mois et des années ont été diffusés des livres, des films, des romans, des articles, pour soutenir la thèse de l’assassinat de Jean-Paul Ier.
Juan Manuel Prada a souligné que, malgré le manque absolu d’un minimum d’indice, s’est répandue l’idée que Jean-Paul Ier avait été empoisonné et que le soi-disant assassinat était lié à des intérêts mafieux, venant de loges maçonniques ayant des attaches au sein de la Curie, des conservateurs et progressistes qui, pour des raisons diverses, craignaient les nouveaux projets du pape.
L’écrivain espagnol a fait l’analyse d’une longue liste de livres et films plus ou moins connus qui ont exaspéré l’imaginaire collectif dans le seul but de répandre la légende du pape empoissonné.
L’objectif de ces publications était de présenter le Vatican comme un nid d’intrigues, de luttes de pouvoir entre les hautes hiérarchies de l’Eglise, décrites comme une sorte de société secrète vouée à la conspiration et à l’adultération de l’Evangile.
« En cette heure difficile, a conclu Juan Manuel Prada, où la « fumée » dont parlait Paul VI continue à être présente au milieu de nous, la nature tourmentée de l’Eglise fidèle, avec Benoît XVI à sa tête, resplendit plus que jamais. Que saint Michel archange le protège dans son combat ».
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