Elle avait été déclarée vénérable par le pape Pie XII, le 3 janvier 1943, et elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 22 juin 1980. Le 19 décembre 2011, Benoît XVI a signé le décret reconnaissant un nouveau miracle est attribuable à son intercession, ce qui a ouvert la porte à sa canonisation.
Connue sous le nom de « lys des Agniers », Kateri Tekakwitha naquit en 1656 à Ossernenon (aujourd’hui Auriesville, dans l’État de New York), d’une mère algonquine et d’un chef mohawk, indique le site des évêques du Canada (CECC). Elle avait quatre ans quand ses parents et son frère moururent de la petite vérole, qui la laissa elle-même presque aveugle et le visage marqué. Elle fut élevée par ses tantes et son oncle, farouchement opposé au christianisme.
Elle avait 10 ans quand son village déménagea à Caughnawaga (aujourd’hui Fonda, dans l’État de New York). En 1667, ce village reçut la visite de missionnaires jésuites, les Pères Frémin, Bruyas et Pierron. C’est par eux que Kateri fut d’abord initiée au christianisme. Quand elle eut 18 ans, le Père Jacques de Lamberville vint prendre la direction de la mission de son village.
Son oncle finit par lui permettre de recevoir le baptême à condition qu’elle ne quitte pas le village. Kateri mena ensuite une vie adonnée à la prière. Elle confectionnait des croix avec des brindilles. Elle refusa de se marier, estimant qu’elle était l’épouse de Dieu et qu’aucun homme ne pouvait prendre dans son cœur la place du Seigneur. Ses croyances lui attirèrent railleries, hostilité et menaces. Ainsi, deux ans après avoir été baptisée, elle s’enfuit à la mission Saint-François-Xavier, village mohawk chrétien de Kahnawake, au Québec.
C’est là qu’elle fit sa première communion, le jour de Noël 1677. Elle prononça en outre un vœu de virginité perpétuelle en la fête de l’Annonciation, en 1679. À Kahnawake, tout le monde connaissait la foi et la sainteté de Kateri. Elle enseignait des prières aux enfants, prenait soin des vieillards et des malades et assistait souvent à la messe au lever et au coucher du soleil.
Mais la santé de Kateri se détériorait. Elle mourut de tuberculose le 17 avril 1680, peu après son 24eanniversaire de naissance, et fut ensevelie à la mission Saint-François-Xavier. Ses derniers mots furent : « Jesos Konoronkwa » (« Jésus, je vous aime »). Des témoins rapportent que, quelques minutes après sa mort, les marques de la petite vérole avaient disparu de son visage qui devint rayonnant de beauté.
On estime que Kateri a accompli de nombreux miracles depuis sa mort en guérissant des malades et en aidant les personnes qui font appel à son intercession.
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