Antélias, 7 Mai 2005
1 – Après une série d’agressions contre des régions voisines à la capitale, dont commerciales, industrielles et touristiques, l’agression d’hier contre la radio Voix de la Charité le jour de la fête des journalistes martyres libanais, constitue un pas avancé dans le terrorisme programmé pratiqué sur les Libanais, surtout qu’il a atteint un symbole libanais et une institution avancée dans la propagation de la culture de la foi et du dialogue entre les personnes.
2 – Le but de l’agression a été d’attaquer une série de valeurs sur lesquelles se base le Liban, nation messagère, soit les libertés médiatiques et publiques, spécialement la liberté de conviction, de culte, d’expression et d’opinion. Porter atteinte à ces valeurs menace la constitution et l’existence du Liban. Pour cela, ce crime est l’un des plus dangereux que le Liban peut expérimenter, étant une nation connue par la coexistence entre les religions et les cultures.
3 – Cette agression constitue un message pour les différents masses médias libanais après le fabuleux rôle qu’ils ont joués durant l’Intifada de l’indépendance. Il est claire que cette agression outrageuse vise à susciter la peur dans le milieu des publicitaires libanais en tant que poursuite de l’oppression sécuritaire continu.
4 – Cette agression place les responsables face à leur responsabilité, allant du président de la République, au Premier Ministre, au Parlement et ses services de sécurité relevants. La question est posée encore une fois : qui protège les libertés publiques au Liban ? Qui est confié de la sécurité et des droits des personnes ? Qui est responsable de ce qui se passe ?
5 – L’Union considère que ce crime a dépassé toutes les lignes rouges en visant un symbole de la foi et de la coexistence.
6 – Le crime a eu lieu le soir d’une émission radiophonique en direct par la radio « Voix de la Charité» concernant l’affaire des détenus dans les prisons syriennes et israéliennes, qui représente une affaire strictement humaine supposée secouer les consciences. Est ce que ce crime tend à étouffer cette cause ? Même si ce crime nous opprime tous, il ne fera pas taire les mères qui revendiquent leurs enfants, et la révélation du sort des disparus tel que la justice et l’esprit humain l’exige.
7 – Tous les masses médias témoignent toujours pour la liberté et l’indépendance du Liban. Des centaines de journalistes libanais ont mis de leur sang, vie et liberté pour leur nation. Ce que la radio « Voix de la Charité » a affronté est une poursuite de ce témoignage.
8 – L’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP Liban) affirme ses convictions que le Liban est un pays multilatéral et libre, et que sans ces deux composantes, le Liban perdra sa raison d’être. Pour cela, l’union se met du côté des masses médias, quelque soit leur différence politique, spirituelle ou intellectuelle, et revendique la possibilité de leur travail en un climat de liberté qui permet une originalité culturelle qui assure le bien et le développement du Liban. Toute approche politique au Liban qui ne défend pas ces valeurs, ni n’essaie de les protéger, attarde le processus civilisé du Liban, et le laisse perdre sa légitimité et sa position dans la conscience des Libanais et du monde.
Traduit par : Joyce Tary