Réagissant à la longue lettre récemment publiée par le théologien contestataire Hans Küng, son premier et ancien éditeur, Pier Giordano Cabra, l'a invité à plus de charité envers Benoît XVI.
Dans un article publié à la Une de L'Osservatore Romano, Pier Giordano Cabra reproche à Hans Küng de manquer de « charité » et de ne pas apporter une « contribution plus fructueuse à l'Eglise qui souffre de la faiblesse de ses enfants ».
Citant l'hymne à la charité de saint Paul, l'éditeur évoque cette charité « qui reconnaît généreusement le travail d'autrui, qui n'oppose ni ne divise, qui ne relève pas les fautes, qui est conscient que toute prophétie est imparfaite ».
Tout en évoquant son « estime » pour le « travail imposant » de Hans Küng, il rappelle au théologien contestataire qu'il « ne serait rien sans la charité ».
Pier Giordano Cabra affirme aussi qu'il aurait aimé trouver, dans cette lettre, « une référence au scandale de la Croix », au « sérieux » imposé à ceux qui veulent suivre le Christ, à l'amour de Dieu qu'il faut souvent « vivre » et « répandre à contre-courant », à la « nécessité de la pénitence et de l'humilité ».
A l'occasion du cinquième anniversaire du pontificat de Benoît XVI, le théologien suisse Hans Küng a publié une « Lettre ouverte aux évêques catholiques » dans laquelle il se dit « préoccupé » par « la plus profonde crise de crédibilité » que l'Eglise « ait connue depuis la Réforme ».
Présentant le pontificat comme celui « des occasions manquées et non des occasions saisies », il désigne Benoît XVI comme « isolé de la grande majorité du peuple chrétien » et invite les évêques à demander la réunion d'un nouveau concile.