L'année Saint-Paul est l'occasion d'un « pèlerinage du cœur » affirme Benoît XVI qui a évoqué les événements ecclésiaux marquants de l'année écoulée, de la JMJ de Sydney au synode sur la parole de Dieu en passant par Lourdes et son voyage en France. Mais aussi l'ouverture de l'année Saint-Paul.
Dans son discours à la curie romaine, Benoît XVI a en effet évoqué saint Paul à propos de la mission du Successeur de Pierre et de ses collaborateurs de la curie qui est « de contribuer à ce que la grâce de Dieu, du Rédempteur, devienne toujours plus visible à tous, et apporte à tous le salut ».
Parmi les anniversaires, Benoît XVI a mentionné : « Il y a cinquante ans mourait le Pape Pie XII, il y a cinquante ans, Jean XXIII était élu Souverain Pontife. Quarante ans se sont écoulés depuis la publication de l'Encyclique Humanae vitae et trente ans depuis la mort de son auteur, le Pape Paul VI ». Année Saint-Paul, un pèlerinage du cœurSurtout, il s'est arrêté à « la soirée du 28 juin, en présence du patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, et de représentants de nombreuses autres Eglises et communautés ecclésiales » en disant : « Nous avons pu inaugurer dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs l'année Saint-Paul, en souvenir de la naissance de l'Apôtre des nations, il y a 2000 ans ».
Pour Benoît XVI cette année engage non le passé mais l'avenir : « Paul n'est pas une figure du passé. Il nous parle encore à travers ses lettres. Et celui qui entre en dialogue avec lui est poussé par lui vers le Christ crucifié et ressuscité ».
Il explique ainsi le sens de l'année Saint-Paul : « L'année Saint-Paul est une année de pèlerinage non seulement dans le sens de marche extérieure vers les lieux pauliniens, mais également et surtout dans le sens d'un pèlerinage du cœur, avec Paul, vers Jésus Christ ».
Mais Benoît XVI insiste aussi sur l'enseignement de Paul sur la nature de l'Eglise. « En définitive, affirme le pape, Paul nous enseigne également que l'Eglise est le Corps du Christ, que la Tête et le Corps sont inséparables et qu'il ne peut y avoir d'amour pour le Christ sans amour pour son Eglise et sa communauté vivante ».
Benoît XVI a cité d'autres événements : la JMJ de Sydney, les deux voyages aux Etats-Unis et en France, et le synode des évêques.Dieu répond à nos questions A propos de la Journée mondiale de la Jeunesse en Australie, le pape y voit « une grande fête de la foi, qui a réuni plus de 200.000 jeunes venus de toutes les parties du monde et qui les a rapprochés non seulement extérieurement – sur le plan géographique – mais, grâce au partage de la joie d'être chrétiens, les a rapprochés également intérieurement ».
A l'occasion de ses deux voyages, le pape souligne que « l'Eglise s'est rendue visible face au monde et pour le monde comme une force spirituelle qui indique des chemins de vie et, à travers le témoignage de la foi, apporte la lumière au monde » : « Ce furent en effet des journées qui ont irradié de lumière ; elles ont répandu la confiance dans la valeur de la vie et dans l'engagement pour le bien ».
A propos du Synode des évêques, le pape a rappelé que « des pasteurs provenant du monde entier se sont réunis autour de la Parole de Dieu, qui avait été élevée parmi eux ; autour de la Parole de Dieu, dont la grande manifestation se trouve dans l'Ecriture Sainte ».
« Ce que nous considérons désormais trop souvent comme acquis dans notre quotidien, nous l'avons saisi à nouveau dans toute sa sublimité : le fait que Dieu parle, que Dieu réponde à nos questions », a affirmé le pape.
ROME, Lundi 22 décembre 2008 (ZENIT.org)