à la contraception et aux démarches médicales associées ». Le but : réduire le nombre d'avortements chez les mineurs.
Sur Radio Notre-Dame, le cardinal a regretté que l'on détourne la responsabilité des jeunes et a souhaité qu'on les aide à « prendre conscience de la dimension plénière de la sexualité ».
Dans cette interview, le cardinal Vingt-Trois a estimé que c'était une « erreur » de « croire que l'augmentation de la pratique contraceptive réduisait le nombre des avortements ». « C'est exactement l'inverse. Les derniers chiffres montrent qu'il n'y a pas plus de grossesses chez les adolescentes qu'il y a dix ans et qu'il y a beaucoup plus d'avortements ».
La mise en place d'un « Pass-contraception » dans les lycées est « le symptôme de l'échec de la pédagogie mise en œuvre dans les établissements depuis 15 ans. Si cette éducation affective et sexuelle avait été faite autrement que comme une simple protection prophylactique, en faisant de la relation sexuelle un geste sans signification, simplement comme un geste dangereux dont il faut se protéger, on n'en serait pas là ».
Pour éviter « une aggravation de la situation », l'archevêque de Paris a invité à « aider les familles et les établissements scolaires à prendre conscience que le seul chemin pour aider les jeunes dans ce domaine, c'est de les aider à prendre conscience de la dimension plénière de la sexualité, et en particulier de la responsabilité personnelle dans la relation sexuelle ».
Or, a-t-il ajouté, « tous les éléments mis en œuvre actuellement sont des éléments pour détourner la responsabilité et pour banaliser la relation sexuelle sans contenu affectif très précis et sans relation forte entre les personnes ».
Il faut que les parents « accompagnent les adolescents dans la découverte d'une sexualité équilibrée et plénière et non pas accentuer encore la dérive mise en œuvre en fantasmant sur les risques de la sexualité sans donner les moyens de l'assumer ».
La mise en place de ce « Pass-contraception » a d'ores et déjà été refusée par le diocèse de Nanterre, qui a demandé aux chefs d'établissements catholiques de ne pas relayer cette demande du Conseil régional.
Marine Soreau
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