Antélias, 12 Décembre 2005
« Avec l’assassinat de Tuéini, le Liban aurait perdu un journaliste libre et un homme politique à la pointe des batailles dans le national et le social. C’est un assassinat qui ne s’oubliera pas de si tôt et qui fera date dans les annales politiques du Liban et du monde arabe. Il exprime aussi la détermination criminelle de cet ennemi qui entend ne pas lâcher prise afin de garder son hégémonie sur notre pays.
« Cet assassinat met en lumière la virulence de cette campagne que mènent les responsables syriens contre les journalistes et les médias libanais. Les responsables syriens ne peuvent pas admettre que les médias libanais puissent jouir d’une telle liberté. Ils auraient souhaité la voir aussi muselée qu’est la leur. Et l’enquête qui se fera ne pourra que prendre en considération cette réalité plus que dérangeante pour le régime syrien.
« C’est un assassinat perpétré, non seulement contre la personne de Jebrane Tuéini, avec toutes les qualités professionnelles et personnelles qu’on lui connaît, mais aussi contre « An-Nahar », cette institution qui a formé tant de journalistes, qui a révolutionné le concept journalistique dans le monde arabe, et qui a toujours été à la pointe de nos batailles nationales.
« L’UCIPLIBAN exprime toute sa douleur suite à l’assassinat de Jebrane Tuéini, et appelle tous les confrères à aller toujours de l’avant pour mériter un héritage de liberté et de responsabilité légué par tous les martyrs de la presse qui ont fait l’honneur du pays. »
Traduction: Dr. Louis Honeïné – UCIPLIBAN