Dans un communiqué de presse, l'association Journalistes contre la violence a vivement stigmatisé les menaces proférées contre le journaliste Massoud Mohammad (du site Beirut Observer), dénonçant en outre la teneur des deux dernières émissions de Kalam el-Nass, sur les ondes de la LBC.
Dans son communiqué, l'association déplore que l'animateur de l'émission Kalam el-Nass, Marcel Ghanem, ait « incité à la discorde sectaire » dans le cadre de l'émission qu'il a diffusée il y a deux semaines au sujet de la prolifération des armes dans certaines régions. Journalistes contre la violence dénonce également l'attitude de l'animateur de la même émission qui a « ravivé les plaies de la guerre de manière sélective » dans le cadre de l'émission diffusée jeudi dernier et au cours de laquelle le président-directeur général de la LBC, Pierre Daher, avait lancé de virulentes attaques contre le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, et les FL, en général, à la suite de la publication de l'acte d'accusation dans l'affaire du procès intenté par les FL contre Pierre Daher pour « abus de confiance » dans la gestion de la LBC.
« Marcel Ghanem a entrepris de rouvrir les plaies de la guerre de façon sélective et préméditée, deux décennies après la fin des combats, dans le but de porter préjudice, intentionnellement, à l'image des chrétiens durant la guerre, alors même que l'accord de Taëf a clos ce chapitre et a ouvert une nouvelle page qui a été relancée par l'intifada de l'Indépendance (du printemps 2005) du fait de la redynamisation du pacte national », souligne Journalistes contre la violence qui indique dans ce cadre que les propos tenus par Pierre Daher durant cette émission sont « le fruit de son imagination ». Et l'association de souligner que cette incitation à la discorde semble « préparer ou justifier une action sécuritaire que pourrait mener le Hezbollah, ce qui paraît d'autant plus plausible que certains médias ont affirmé que le général Michel Aoun a incité le Hezbollah à se débarrasser des milieux chrétiens favorables au tribunal international, à l'indépendance et à la souveraineté ».
Sur un autre plan, l'association a condamné « les accusations de traîtrise et les menaces proférées contre le journaliste Massoud Mohammad par les forces de facto (allusion au Hezbollah) et les régimes oppressifs » (allusion à la Syrie et l'Iran), soulignant que ces menaces s'inscrivent dans le cadre des tentatives visant à intimider et museler les journalistes.
L'orient le jour