Antélias, 28 août 2001
L’Union Catholique Internationale de la Presse au Liban réexprime sa grande inquiétude vis – à – vis de ce qu’est devenu la réalité des libertés médiatiques et publiques au Liban qui assistent en cette période leurs plus sombres jours après le nouveau Pacte national. Tandis que la caractéristique fondamentale de la nation cèdre en toutes ses formes, notamment la liberté médiatique, académique, intellectuelle et sociale, affronte une menace très dangereuse, soit l’atteinte au Liban, place de coexistence pacifique, de rencontre des cultures et religions, et modèle de démocratie et des droits de l’homme dans l’Est arabe. Le communiqué a inclut ce qui suit :
1- L’atteinte aux membres du corps éducatif de l’université, après l’atteinte aux membres du corps médiatique, est un antécédent dont le signe inclut une menace dangereuse pour la liberté publique qui a toujours caractérisé l’institution éducative et les masses médias libanais, et a rendu le Liban une illumination culturelle dans la région et dans le monde. La violation des intellectuels et publicitaires est un aspect de sous – développement et d’incapacité à affronter les problèmes réels du pays sur tous les niveaux et les fronts de lutte pour une société plus immunitaire contre toutes les formes de régression et d’anéantissement. L’aveuglement et le silence vis – à – vis de cette réalité catastrophique est une fuite de la responsabilité civile et nationale et une collaboration indirecte dans la justice concernant les plus éminentes composantes du Liban, pionnier de la renaissance arabe et, constructeur de la résistance active face à l’ennemi israélien.
2- L’Union dénonce les méthodes contradictoires et vides de toute transparence concernant tout ce qui est relatif au traitement avec les journalistes détenus Antoine Bassil et Habib Youness, comme si ce qui est voulu par la conjonction de leurs cas avec les cas des condamnés à mort et les recherchés à comparaître devant l’investigation, est de les condamner à l’extérieur de la loi, de la justice et de la réalité temporelle, faisant semblant d’oublier le principe fondamental des droits de l’homme disant que le suspect reste innocent jusqu’à ce que sa condamnation soit prouvée par la justice juste et honnête.
3- l’Union attend avec ardeur, tels tous les citoyens et les intéressés du sort des libertés, les résultats de l’investigation sur les arrestations arbitraires contre des centaines de citoyens devant le Palace de la Justice, félicitant ceux qui ont été déclarés innocents et ont été libérés, et voit que la poursuite des investigations selon les lois et la révélation des vérités devant l’opinion publique par la transparence et la justice est nécessaire pour que la confiance revienne entre le peuple et les hommes du pouvoir, et pour que l’image du Liban reste généreuse à l’intérieur et à l’extérieur.
4- L’Union voit dans la vague de réconciliation accomplie par la visite du Patriarche Sfeir à la montagne libanaise, et dans les colloques des dernières assemblées de la réunion de Kornet Chihwan, de la tribune démocrate, du renouvellement démocrate, et la conférence défendant les libertés et autres, un début de l’établissement d’une vraie réconciliation et d’un dialogue constructif sur les affaires fondamentales stipulées dans l’accord du Taef.
5- L’Union appelle tous les responsables dans les positions de pouvoir à bénéficier de cette expérience douloureuse qui a choqué la conscience libanaise et la conscience mondiale pour prendre une leçon de ce qui s’est passé et ce qui se passe dernièrement sur le terrain libanais, afin d’œuvrer ensemble et avec tout le monde pour réaliser une réconciliation nationale globale accompagnée d’une amnistie sur tous les détenus et prisonniers politiques basée sur un contrat national garanti par la Constitution et les lois. Par ailleurs, elle sera la vraie garantie de la sécurité militaire et économique au lieu de poursuivre la violence et l’effroi qui ne servent les bénéficiaires que pour une période passive.
Traduit par : Joyce Tary