« Je recommande à vos prières et à celle des catholiques du monde entier, l'Eglise en Chine qui, comme vous le savez, est en train de vivre des moments particulièrement difficiles ».
Le pape demande spécialement la prière pour les évêques : « Demandons à la bienheureuse Vierge Marie, Secours des chrétiens, de soutenir tous les évêques chinois, qui me sont si chers, afin qu'ils témoignent de leur foi avec courage, en plaçant toute leur espérance dans le Sauveur que nous attendons ».
« Confions aussi à la Vierge, a insisté Benoît XVI, tous les catholiques de ce bien-aimé pays, afin que, par son intercession, ils puissent vivre une existence chrétienne authentique en communion avec l'Eglise universelle, en contribuant ainsi également à l'harmonie et au bien commun de ce noble pays ».
L'ordination d'un évêque sans le consentement de Benoît XVI a en effet ouvert une crise entre Pékin et le Saint-Siège, le samedi 20 novembre 2010. Le P. Joseph Guo Jincai a été ordonné illicitement évêque du diocèse de Chengde, dans la province du Hebei.
Une ordination publiquement désapprouvée par le Saint-Siège le 18 novembre (cf. Zenit du 18 novembre 2010), parce qu'elle nuit aux bonnes relations avec Pékin, et qu'elle blesse la communion non seulement dans l'Eglise chinoise, mais aussi avec le Successeur de Pierre et avec l'Eglise universelle.
Depuis le début de l'année 2010, dix ordinations épiscopales ont eu lieu en Chine continentale, a rappelé « Eglises d'Asie », et chacune d'entre elles a concerné un évêque « officiel » qui était à la fois reconnu par Rome et approuvé par les autorités chinoises.
Mais Pékin voulait que le P. Guo, ordonné prêtre en 1992, proche du régime en tant que secrétaire général adjoint de l'Association patriotique des catholiques, et représentant catholique de l'Assemblée nationale populaire (soumise au Parti Communiste Chinois), devienne évêque.
Or le Saint-Siège avait indiqué que le jeune prêtre n'avait « pas reçu l'approbation du Saint-Père pour être ordonné évêque de l'Eglise catholique ».
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