Les joies et les souffrances de l'Eglise en Asie, prise entre les « persécutions du monde » et les « consolations du ciel », ont fait l'objet d'un communiqué publié à l'issue de la 11e réunion du conseil spécial du secrétariat général du synode
des évêques qui s'est tenu au Vatican le 20 décembre sous la présidence de Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général. Il souligne le manque de « liberté religieuse ».L'Eglise qui est en Asie, vit son « pèlerinage entre les persécutions du monde et les consolations du ciel », a souligné Mgr Eterovic : « La souffrance est comme un poids inévitable à porter lorsque l'on affronte la prédication apostolique, conformément à l'exemple du Seigneur ».Manque de liberté religieuse: « Les premières victimes frappées par les persécutions sont, indique le communiqué, les minorités, dont les chrétiens qui sont souvent contraints à abandonner leurs pays d'origine, et subissent aussi des violences de groupes fondamentalistes. Le manque de liberté religieuse se manifeste sous différentes formes : limites à la communication entre évêques et entre ceux-ci et le saint-Père, évêque de Rome, impossibilité d'ériger des conférences épiscopales, difficultés à obtenir des visas pour les agents pastoraux, limitation de la construction de lieux de culte, empêchement à la présence dans la vie publique. Les catastrophes naturelles, comme l'ouragan qui a fait récemment de nombreuses victimes au Bangladesh, sont un défi pour la charité chrétienne en Asie et dans le monde ». Floraison de vocations: Pour ce qui est des « consolations », le communiqué souligne qu'elles « découlent des tant de réalités bienfaisantes comme l'accueil fraternel des chrétiens qui ont fui pour sauver leur vie, l'augmentation des catholiques dans des régions dans lesquelles ils étaient jusqu'ici peu nombreux. La fidélité jusqu'au don de leur vie, comme ce fut le cas de quatre prêtres tués en Asie en 2006, dont le sacrifice, uni à celui d'autres chrétiens, promet une nouvelle vitalité de la vie chrétienne, le sang des martyrs étant une semence de chrétiens. On note en effet une augmentation des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée si bien que les chrétiens d'Asie deviennent des missionnaires auprès d'autres Eglises particulières en Asie et sur d'autres continents ». L'Eglise ouverte au dialogue: « L'Eglise, souligne la même source, continue à être ouverte au dialogue avec les grandes religions de l'Asie, en offrant une contribution notable à la tolérance et à la concorde civile, à la consolidation de l'Etat de droit, et du processus de démocratisation de la société. L'influence de l'Eglise, du fait de son activité sociale dans les écoles, dans les hôpitaux, en faveur de la promotion humaine, s'étend aussi en dehors de la communauté des chrétiens, qui sont comme le germe d'une nouvelle société fondée sur les valeurs de la paix, de la justice, de la liberté et de la charité ».Liberté de conscience: La réunion a également évoqué les conséquences des guerres, de la course aux armements, des conflits ethniques, des répressions, de différentes « limites mises à la liberté de conscience ».Inculturation: Enfin, le communiqué souligne que l'inculturation du christianisme dans les pays d'Asie présuppose « une bonne connaissance » des besoins pastoraux des Eglises particulières, dans « la fidélité à la Sainte Ecriture et à la Tradition de l'Eglise » ainsi qu'une « adhésion sincère au magistère ». La prochaine et 12e réunion du conseil post-synodal se tiendra les 11 et 12 décembre 2008.
ROME, Lundi 10 décembre 2007 (ZENIT.org)