A l'occasion de son voyage apostolique en Espagne, le pape a visité l'Institut pour enfants malades Nen Déu (Divin Enfant), situé à Barcelone. Ce dimanche, en fin d'après-midi, le pape a béni la première pierre d'une nouvelle résidence de cet Institut qui portera son nom.
Ce centre social a été créé en 1892 par Mère Carmen de l'Enfant Jésus González Ramos García Prieto. Béatifiée en 2007, elle est la fondatrice des religieuses franciscaines du Sacré-Cœur.
Après s'être recueilli dans la chapelle du centre, le pape s'est adressé aux membres de l'œuvre mais aussi aux enfants, aux jeunes et aux adultes accueillis dans cette institution, ainsi qu'à leurs parents.
« Tout homme est un véritable sanctuaire de Dieu, et doit être traité avec le plus grand respect et la plus grande affection, surtout quand il se trouve dans le besoin », a affirmé le pape avec force. « Je vous demande de continuer à secourir les plus petits et les plus nécessiteux, leur donnant le meilleur de vous-mêmes ».
Dans son discours, Benoît XVI a rappelé les « formidables progrès de la santé » qui, ces dernières décennies, « ont contribué à l'amélioration des soins prodigués aux plus faibles ». « Ils ont été accompagnés de la conviction croissante de l'importance d'une relation humaine attentive, pour le bon résultat du processus thérapeutique », a-t-il ajouté.
« C'est pourquoi, il est essentiel que les nouveaux développements technologiques dans le domaine médical n'aillent jamais à l'encontre du respect de la vie et de la dignité humaine, de façon que ceux qui souffrent de maladies ou de handicaps psychiques ou physiques puissent toujours recevoir cet amour et ces attentions qui leur permettent de se sentir reconnus comme des personnes dans leurs nécessités concrètes », a insisté le pape.
Benoît XVI a aussi lancé un appel aux autorités, les invitant à « se dépenser pour que les personnes les plus défavorisées soient toujours rejointes par les services sociaux ».
S'adressant aux enfants et aux jeunes, le pape a rendu grâce pour ces vies « si précieuses », les assurant de la « place très importante » qu'ils occupent dans le cœur de Dieu.
Il a enfin tenu à saluer « le témoignage fidèle des prêtres et de ceux qui visitent les malades à leur domicile, dans les hôpitaux ou dans d'autres institutions spécialisées ». « Ils incarnent l'important ministère de la consolation face aux fragilités de notre condition, que l'Église cherche à accomplir avec les sentiments mêmes du bon Samaritain (cf. Lc 10, 29-37) », a-t-il ajouté.
Le pape a ensuite reçu des cadeaux des enfants de l'institut, qu'il a bénis avec beaucoup d'affection.
Marine Soreau / zenit