L’OR rend hommage à cet « observateur attentif et original des changements subis par la famille ces dernières décennies ». Et il souligne que dans « Le recul de la mort »,Yonnet « avait en particulier analysé les changements dus à l’allongement de la vie, l’affirmation de la contraception, et de « l’enfant désiré » ».
Il avait pendant des années travaillé, rappelle l’OR à l’Union nationale des associations familiales (Unaf), ce qui lui « avait servi d’observatoire » sur la société d’aujourd’hui.
Il a aussi consacré des études au temps libre, au sport et aux animaux domestiques, ce qui l’avait fait classer comme « sociologue des loisirs », comme le souligne l’article de Wikipedia qui lui est consacré: « Paul Yonnet (né en 1948 et mort le 19 août 2011) est un sociologue et essayiste français, spécialiste du sport, des loisirs et de la mode ».
Il utilisait, souligne le quotidien de la Cité du Vatican, une méthode « interdisciplinaire » qui mêlait sociologie et histoire, psychologie et anthropologie, « peut-être de façon peu académique » mais sûrement très « stimulante ».
Il s’est aussi montré critique « envers les modes intellectuelles dominantes », capable d’arriver à des conclusions « politiquement incorrectes », ce qui l’a fait classer parmi les « conservateurs », ce qui escamotait « l’originalité » de son observation qui lui aurait mérité plus de « succès ».
En 2008, empêché de participer à un colloque à l’université pontificale du Latran sur l’encyclique de Paul VI « Humanae Vitae », il envoya sa contribution : un « texte neuf et intelligent qui a enrichi le volume des Actes », conclut Lucetta Scaraffia.
Anita S. Bourdin
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