Antélias, le 9/9/2008
La presse est responsable devant la justice et non devant les politiciensLa presse se doit d’éviter les nouvelles imputées à des « sources » non identifiées L’UCIP se déclare choqué par cette compagne de dénigration menée contre le Journal L’Orient le Jour, qui avait publié les détails de l’attaque contre un hélicoptère de l’armée et dont a été victime le lieutenant Samer Hanna Harb. L’observatoire des médias de l’UCIP tient à rappeler les constantes suivantes :
1-Toute compagne contre un média qui publie des faits confirmés démigre au lecteur le droit au savoir. Que certains veuillent « traîner » le journal devant les tribunaux, il faudrait qu’ils appartiennent à cette catégorie de personnes soucieuses des libertés de la presse.
2-La responsabilité de la presse est engagée auprès de ses lecteurs et devant la justice, et surtout pas devant les politiciens soucieux de leurs intérêts personnels. Le journal en publiant des nouvelles joue sa crédibilité, et seule l’opinion publique, en se détournant de lui, peut marquer sa condamnation et signifier sa chute.
3-Si on s’en tient à l’historique de ce journal, on ne peut que louer son courage et son intégrité même aux pires périodes de l’occupation israélienne, et de la mainmise syrienne. Cependant on ne peut qu’attirer l’attention de l’équipe de rédaction sur la fiabilité de ses sources : Qu’elle ne veuille pas dévoiler ses sources peut faire planer un souffle de suspicion sur la vérité de la nouvelle publiée.
4-Par ailleurs la presse a droit aux informations officielles, ce qui, souvent, n’est pas le cas. Les responsables ont la responsabilité de mettre au service de la presse les conclusions auxquelles ils savaient parvenus.
5-On ne peut que souligner enfin la responsabilité des politiciens dans ce qu’ils écrivent ou déclarent. Leur responsabilité n’est pas à négliger dans le rôle qu’ils jouent auprès de l’opinion publique, leur crédibilité est en jeu, et ne peuvent, en aucun cas, mettre en danger les médias à qui ils se confient.