Le pape Benoît XVI, souligne, à l'occasion du mois du rosaire un des fruits de la prière du chapelet : « l'union quotidienne à Jésus ».
Benoît XVI a souligné l'attachement des saints au rosaire, à l'instar du prêtre italien, Gaétan Errico (1791-1860), béatifié en 2002, fondateur des Missionnaires des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie, qu'il a canonisé ce matin place Saint-Pierre, en présence de dizaines de milliers de fidèles italiens, notamment de Naples et de la Campanie.
En italien, le pape s'est adressé à eux, à la fin de la célébration, et avant l'angélus, suscitant des applaudissements et des acclamations joyeuses.
« Dans la vie des saints, et dans leurs oeuvres, on rencontre toujours la forte présence spirituelle de la Vierge Marie. J'aime à souligner, en ce mois d'octobre, leur attachement à la prière du rosaire, comme moyen d'union quotidienne à Jésus, comme source d'inspiration et de réconfort, comme un instrument d'intercession pour les besoins de l'Eglise selon les intentions du pape ».
Deux prêtres ont été les maîtres de Gaétan Errico à l'école communale. A quatorze ans, il demande à être reçu chez les Capucins : trop jeune ! Chez les Rédemptoristes : trop jeune ! Il entre au séminaire de Naples, ou plutôt, il y étudie : ses parents ne pouvaient pas payer sa pension. Chaque jour, il fait huit kilomètres à pied, par tous les temps, pour venir suivre les cours. Déjà, on l'admire : « Voilà saint Gaétan qui passe ! ». Il est ordonné en 1815.
A son tour, il devient maître d'école, un ministère auquel il se dévoue pendant vingt ans, tout en assurant le service pastoral de la paroisse des Saints Côme et Damien : annonce de la parole, ministère de réconciliation, assistance matérielle et spirituelle des malades, des pauvres.
Jamais il ne manque sa retraite annuelle chez les pères rédemptoristes de Pagani, près de Salerne. C'est là que saint Alfonse de Liguori, fondateur des rédemptoristes, lui apparaît, en 1818 : Dieu veut qu'il fonde une communauté religieuse et qu'il construise une église en l'honneur de la Vierge des Douleurs, à Secondigliano. L'église est bénie en 1830.
Puis il fonde une communauté consacrée aux Cœurs de Jésus et Marie et s'épuise à faire connaître l'amour miséricordieux dans tout le mezzogiorno, jusqu'à son dernier souffle, le 29 octobre 1860.
ROME, Dimanche 12 octobre 2008 (ZENIT.org)