Le cardinal Tarcisio Bertone a rappelé « l'urgence » et la « priorité » d'évangéliser la culture, invitant les catholiques à rendre leur présence plus incisive dans la société.
Les propos du secrétaire d'Etat au monde de la culture, le 19 janvier à Querétaro (Mexique), ont été publiés dans L'Osservatore Romano, le 21 janvier.
Tout en encourageant « ceux qui cherchent à jeter des ponts entre la foi et la raison », à promouvoir un « dialogue franc et cordial entre la foi et la science » et à établir « des relations mouvantes et fécondes entre la foi et la culture », le cardinal Bertone a insisté sur « l'urgence d'évangéliser la culture ».« Comme la première annonce de l'Evangile » qui fut « une rencontre entre les cultures », une « nouvelle annonce », « qui ait la culture dans ses priorités » est aujourd'hui nécessaire, a insisté le cardinal Bertone. « L'évangélisation de la culture n'est pas un accessoire de luxe, une attention isolée pour certaines élites intellectuelles », a-t-il ajouté.Pour l'Eglise, la culture représente « une réalité vitale, urgente, nécessaire ». Elle est en effet, « ce qui permet à l'homme d'être plus homme », a poursuivi le cardinal Bertone. C'est pourquoi « la culture n'est pas une fin en soi, même noble et élevée, mais un moyen d'atteindre cet humanisme intégral proposé par Paul VI : le bien de tout homme et de tous les hommes ». Et c'est pour cela que « toute expression culturelle qui ne contribue pas à une pleine humanité de la personne n'est pas authentiquement culture ». C'est-à-dire que ce qui constitue une agression aux droits de la personne – des sacrifices humains aux maltraitances de la femme, à l'avortement – ne peut être considéré comme l'expression d'une culture véritable, a aussi commenté L'Osservatore Romano.Dans son discours, le secrétaire d'Etat a enfin reconnu que pour évangéliser la culture, les difficultés sont nombreuses. Elles demandent « du temps, de la patience ». Mais, a-t-il poursuivi, « nous n'obtiendrons rien en nous laissant gagner par l'inertie et la routine. Nous ne pouvons pas croiser les bras en pensant que tout effort dans le domaine culturel est une fatigue inutile ou une entreprise impossible ».
ROME, Mercredi 21 janvier 2009 (ZENIT.org)