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« Je crois que c'est la première fois dans l'histoire de l'Eglise qu'un pape a la joie de déclarer bienheureux son prédécesseur », a affirmé le cardinal Comastri à l'occasion du 6e anniversaire de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril dernier. « Ce sera certainement une émotion extraordinaire pour Benoît XVI mais ce sera aussi une sécurité spirituelle ! Jean-Paul II, du Ciel, protège les pas de son successeur et le conforte dans les défis que l'Eglise d'aujourd'hui doit affronter ».
Dans ses premiers discours, Benoît XVI disait : « Il me semble encore entendre sa voix qui me dit ‘n'aie pas peur', cette invitation, cet impératif que le pape adresse au monde entier, aux chrétiens dispersés dans le monde entier. ‘N'ayez pas peur !' ». « Maintenant, du ciel, il le dit certainement à Benoît XVI en ce moment dramatique de l'histoire, en ce moment où la mer de l'histoire semble vraiment en tempête », a affirmé le cardinal Comastri.
Dans cette interview à Radio Vatican, le vicaire du pape pour l'Etat de la cité du Vatican a rappelé les heures qui ont suivi la mort de Jean-Paul II : « il faut reconnaître que le peuple de Dieu, au moment même de la mort de Jean-Paul II, a eu la certitude qu'un saint était entré au ciel ».
« Du reste, le cardinal Ratzinger, le 8 avril 2005, durant les funérailles place Saint-Pierre, invoqua la bénédiction de Jean-Paul II de la fenêtre du ciel, en le considérant en quelque sorte comme déjà saint. Nous nous souvenons tous de ces paroles touchantes : ‘Saint-Père, bénis-nous de la fenêtre du ciel !'. Avec cette béatification, la perception du peuple de Dieu est confirmée par un acte solennel et officiel du Saint-Père », a-t-il expliqué.
En rappelant sa devise épiscopale « Totus tuus », le cardinal Comastri a rappelé l'attachement du pape Jean-Paul II à la Vierge Marie. « Son pontificat s'est déroulé sous le regard de Marie. Comment ne pas rappeler le 13 mai 1981 ? Le jour où la Vierge apparaît pour la première fois à Fatima, un projectile traverse le corps de Jean-Paul II mais ne réussit pas à le tuer », a-t-il rappelé. Jean-Paul II lui-même affirma : « une main meurtrière tira pour tuer mais une main maternelle m'a arrêté au seuil de la mort ».
« Et comment ne pas rappeler le 25 mars 1984 ? Ce jour-là, place Saint-Pierre, devant l'image de la Vierge de Fatima venue de Fatima pour l'occasion, le pape – je le vois encore – à genoux, consacre la Russie au cœur immaculé de Marie ; l'année suivante, en 1985, Gorbatchev arrive au pouvoir et commence la perestroïka, le changement à l'est, la révolution de l'Europe ».
Marine Soreau
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