La fille du comte Aldaric d'Alsace et de sa femme Berswinde aurait été aveugle-née, rejetée par sa famille, et pour cela confiée à l'abbaye Bourguignone de Baume-les-Dames. Or, miracle significatif, elle fut guérie de sa cécité à son baptême. Et une fois adolescente, elle revint auprès des siens.
Mais son père voulait la marier à un duc germain : elle s’enfuit pour rester fidèle à son vœu de virginité et résista si bien que son père finit par consentir à la laisser libre et à lui donner le château du Hohenbourg pour qu’elle le transforme en monastère. C’est aujourd’hui le Mont-Sainte-Odile, qui domine Obernai.
Odile devint l’abbesse de la nouvelle fondation et les moniales se soumirent à une règle sévère. Elle-même se nourrissait de pain et de légumes. Le monastère assistait les nécessiteux, les malades, les handicapés. Et pour leur épargner la montée escarpée, Berswinde fit construire un couvent annexe, le « Niedermünster », et un hospice plus accessible.
A la mort de ses parents, Odile assuma seule la direction de ces oeuvres, payant de sa personne auprès des malades. Jamais elle ne cessa de prier pour ses parents et de faire pénitence pour son père.
Son tombeau attira très vite les pèlerins, parfois illustres comme Charlemagne et d’autres souverains, mais aussi un futur pape et saint, Léon IX, alors évêque de Toul.
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