Le président de Caritas Internationalis, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, estime que les dirigeants religieux doivent être au tout premier rang de la lutte contre le VIH et le sida.Dans une déclaration marquant la Journée mondiale du sida, le président de Caritas
a expliqué que, pour ce faire, les dirigeants religieux devaient contribuer à diffuser des informations exactes et promouvoir les comportements responsables pour stopper la propagation du virus, souligne un communiqué de Caritas internationalis. Le cardinal Rodriguez a déclaré : « Je me réjouis de l’inspiration et de la motivation fournies par le thème de la Journée mondiale du sida 2007 ‘Appel au leadership. Stop sida. Tenez la promesse’. Ce leadership doit être pris à tous les niveaux de la société si l’on veut répondre à la pandémie mondiale du VIH avec justesse et dans sa totalité. « Les dirigeants religieux peuvent assurer, doivent assurer et assurent effectivement un rôle de leadership, en contribuant à diffuser des informations exactes et en promouvant les comportements responsables pour prévenir la poursuite de la propagation du VIH, en prenant des initiatives visant la fourniture de services sanitaires, sociaux et pastoraux aux personnes touchées par la pandémie, ou qui y sont exposées, et en faisant des efforts tangibles pour éliminer la peur irrationnelle, la stigmatisation et la discrimination générées par cet enjeu de santé mondial. « Je suis heureux de constater que 2007 marque la 20ème année depuis que Caritas a fait et tenu la promesse d’accompagner le leadership de l’Eglise catholique dans sa réponse globale face au sida ». Des progrès ont été faits ces dernières années pour traiter la crise mondiale du VIH, y compris l’accès élargi au traitement et le financement et la volonté politique accrus aux échelons national et international. Mais la pandémie continue à aller plus vite que la réponse. L’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment que 33,2 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH. En 2007, 2,5 millions de personnes – essentiellement des pays les plus pauvres – ont été infectées par le virus tandis que 2,1 millions sont décédées de maladies opportunistes liées au sida. Caritas estime que les dirigeants religieux peuvent également jouer un rôle important, en demandant davantage de leadership, d’action politique et de responsabilité de la part des gouvernements pour que l’accès universel d’ici à 2010 à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l’appui en matière de VIH devienne réalité. Les organisations confessionnelles fournissent la majorité des soins aux personnes vivant avec le VIH, par exemple, jusqu’à 70% dans certains pays de l’Afrique subsaharienne. Au fil des ans, Caritas s’est attachée à élaborer la réponse de l’Eglise catholique, en apportant des contributions sous la forme de connaissances techniques pour la conception de programmes relatifs au VIH, formations, recherche, actions de plaidoyer et partage des informations sur les meilleures pratiques, et en intégrant cette réponse dans la communauté sanitaire internationale.
ROME, Vendredi 30 novembre 2007 (Zenit.org)